En Indre-et-Loire, l'Association des sinistrés de la sécheresse et celle des communes en zone argileuse luttent pour une meilleure reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle et une évolution de la réglementation. Le ministère de l'Intérieur les recevra jeudi 23 mai.
Depuis plusieurs années, des centaines de propriétaires voient apparaître des fissures dans les murs de leur maison en Indre-et-Loire, à cause des périodes de sécheresse répétitives. "Dans le département, plus de 400 foyers sont sinistrés", indique Hugues Brier, président de l'Association des sinistrés de la sécheresse d'Indre-et-Loire (ASSIL).
Rendez-vous au ministère de l'Intérieur
L'association milite aux côtés de l'Association des communes en zone argileuse (ACZA) pour une meilleure reconnaissance des dommages causés par la sécheresse. Après s'être rendus au Sénat le 29 avril, les représentants des deux associations doivent être entendus au ministère de l'Intérieur avant la fin du moi de mai. Ils demanderont la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle pour l'année 2018 : "Plus de 66 communes sont en attente d'un grand arrêté de catastrophe naturelle depuis 2011", souligne Hugues Brier.Faire évoluer la réglementation
Au-delà d'un arrêté de catastrophe naturelle, les deux associations souhaitent faire évoluer la réglementation et notamment la temporalité des arrêtés, limités à des critères météorologiques. "Les fissures ne sont pas apparues du jour au lendemain mais sont la conséquence de sécheresses cumulées et ce n'est pas pris en compte", explique Hugues Brier. Actuellement, si des personnes ont signalé les fissures à leur assurance avant la date d'un arrêté de catastrophe naturelle, il y a très peu de chances qu'elles soient indemnisées par leur assurance, car ce n'est pas rétroactif.Or la facture des réparations en cas de fissures peut grimper très rapidement et certains propriétaires n'ont pas les moyens d'effectuer les travaux sans indemnisation. De plus, leurs biens sont largement dévalorisés. Pour éviter que ces situations se multiplient encore dans les années à venir, l'ACZA insiste sur la nécessité de faire évoluer la réglementation en amont.