Perdre un animal de compagnie est bien souvent une souffrance, à laquelle vient s'ajouter une question : que faire de la dépouille ? La jeter dans une poubelle ou un égout est passible d'amende, l'enterrer dans son jardin, quels que soient la taille ou le poids de l'animal, est également interdit. En Indre-et-Loire, un crématorium spécialisé vient d'ouvrir ses portes, à Luynes, à une dizaine de kilomètres de Tours.
Vous venez de perdre votre animal de compagnie et vous vous demandez quoi faire de sa dépouille. Il existe bien quelques cimetières animaliers en France (une petite trentaine, aucun en Centre-Val de Loire), mais l'incinération des animaux de compagnie de petite taille (chiens, chats et NAC, nouveaux animaux de compagnie) est devenue la norme.
Le propriétaire de l'animal décédé peut confier sa dépouille à un vétérinaire qui se chargera de le faire incinérer. Il pourra aussi contacter lui-même un crématorium animalier.
Voici ce qu'en dit la loi :
"La crémation est un service payant.
Les crématoriums proposent généralement les services suivants :
- Soit une incinération collective : votre animal est incinéré simultanément avec d'autres animaux de compagnie dans la même cellule de crémation. Vous ne pouvez pas, dans ce cas, récupérer les cendres. Celles-ci sont dispersées dans un lieu privé, en général un jardin du souvenir détenu par le crématorium animalier
- Soit une incinération individuelle : votre animal est incinéré seul. Vous pouvez, dans ce cas, récupérer l'intégralité des cendres. Certains crématoriums peuvent aussi proposer d'assister à la crémation. Vous pouvez conserver les cendres chez vous, ou les disperser, dans un lieu privé vous appartenant (par exemple, votre jardin), un cimetière animalier, un jardin du souvenir détenu par le crématorium ou en pleine nature (en évitant les voies et parcs publics et les champs de culture). Vous ne pouvez pas faire déposer l'urne dans un caveau familial dans un cimetière réservé à l'inhumation des humains" (service-public.fr)
Le deuxième crématorium animalier de la région (après celui de Fay-aux-Loges, dans le Loiret) a ouvert ses portes il y a quelques mois, à Luynes, à une dizaine de kilomètres à l’ouest de Tours.
Pour l'employé chargé de récupérer les cadavres d'animaux, 98% de la collecte s'effectue dans les cabinets vétérinaires, 2% seulement directement chez les particuliers. La traçabilité, le suivi du décès de l'animal sont assurés par une étiquette à code-barres qui va suivre la dépouille depuis la mise en sac mortuaire jusqu'à l'urne contenant les cendres (pour les incinérations individuelles).
Au crématorium, l'animal est placé dans un petit cercueil en carton avant d'être incinéré dans un four chauffé jusqu'à 1150° C.
"Pour un petit chat, comme ici, la crémation va durer entre 45 minutes et une heure, explique Frédéric Videgrain, directeur du crématorium. Il faut également compter le temps de refroidissement des ossements avant la pulvérisation des cendres, qui prend encore un quart d'heure."
Il faut compter entre 80 et 100 € pour une crémation collective, le double pour une crémation individuelle avec récupération des cendres.
À Luynes, le four fonctionne déjà 10 heures par jour et la direction mise sur 10 000 animaux incinérés chaque année. La crémation animalière, aidée par la loi, est décidément une activité en plein essor en France : cette société a ouvert trois sites en trois ans !