Indre-et-Loire : à Tours, Vinci-Autoroutes expérimente le péage sans barrière

Sur l'autoroute A10 à Tours-nord, le concessionnaire autoroutier Vinci expérimente le péage sans barrière. C'est une première en France. Les voies "free flow" permettent aux automobilistes de passer aux péages sans badge ni abonnement.
 

On connaissait le télépéage, si pratique pour les usagers réguliers des autoroutes. Pour la première fois en France, le concessionnaire autoroutier Vinci expérimente sur l’A10 le péage sans barrière. C’est la station de Tours Nord, sortie 19, qui a été retenue comme site pilote.

Ce système de péage sans badge ni abonnement fonctionne déjà dans d’autres pays européens comme au Portugal et en Espagne. Le principe est simple : il n’est plus besoin d’être abonné (pour ces dernier, pas de changement, ils peuvent emprunter ces voies exactement comme ils le font jusqu’à présent). Pour les usagers plus occasionnels, il suffit de s’inscrire gratuitement sur l’application Ulys, d’y renseigner votre numéro de plaque minéralogique et de carte bancaire. A chacun de vos passages, une caméra intelligente vous enregistrera et la somme correspondante sera directement débitée sur votre compte bancaire.


Jusqu’à 200 plaques par minute


Gros avantage du système, sa simplicité. Mais il permet surtout de fluidifier le trafic : avec le free flow, finies les longues files d’attente aux péages. D’autant que les caméras sont capables de lire jusqu’à 200 plaques par minute. Pour le moment, les voies consacrées au free flow sont limitées à 50 km/heure. Mais rien n’empêche, à l’avenir, d’imaginer de remplacer les barrières de péages actuelles par de larges portiques enjambant les voies, ce dispositif permettant d’enregistrer les passages des automobilistes sans que ceux-ci aient besoin de ralentir.

Ce système préfigure donc nos autoroutes de demain. Mais avant de parvenir à sa généralisation à tout l’hexagone, il reste deux épreuves à franchir – et non des moindres. D’abord, il faudra parvenir à mettre d’accord tous les opérateurs autoroutiers autour des choix techniques et de procédure à retenir.

Il restera ensuite, pour l’Etat, à déterminer comment seront financés ces investissements particulièrement onéreux. Il aura alors le choix entre accepter une nouvelle augmentation des tarifs des péages, ce qui, dans le contexte actuel, s’annonce plutôt difficile à accepter par une opinion publique à fleur de peau, ou bien accepter un allongement de la durée des concessions offertes aux opérateurs autoroutiers. Dernière hypothèse : procéder à une solution intermédiaire consistant à un mix des deux précédentes solutions.

Vu la difficulté de la tâche, ce futur-là ne sera pas pour demain. Plutôt pour après-demain.

Le reportage de Luc Pérot, François-Xavier Mauffrey et Gilles Engels :
C’est la station de Tours Nord, sortie 19, qui a été retenue comme site pilote :
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