Ce jeudi soir, des policiers tourangeaux manifestent devant la préfecture pour réclamer essentiellement des effectifs supplémentaires. A l'appel du syndicat Unité SGP Police FO, ils réclament des moyens en policiers pour assurer la sécurité publique et les enquêtes judiciaires.
Depuis maintenant 3 ans, la succession des réformes et les problèmes d'effectifs se traduisent par un malaise au sein du commissariat de Tours avec quelques manifestations sporadiques de mécontentement.
Un nouveau rassemblement de policiers devant la préfecture d'Indre et Loire ce jeudi soir a pour objectif de dénoncer les problèmes auxquels sont confrontés les services de police.
En même temps que de nouvelles missions apparaissent, les 362 policiers de base du commissariat de Tours voient leur organisation modifiée avec "des cycles de travail imposés particulièrement éprouvant" d'après Thierry Pouilloux, secrétaire FO d'Unité SGP Police.
interview du secretaire FO Police sur les revendications
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Ce sont d'abord les fonctionnaires affectés à Police Secours qui ont manifesté leur mécontentement à travers des rassemblements ou des arrêts maladie groupés (Joué-les-Tours).
Le rythme de leur vacation et de leur temps de repos serait perturbant pour la vie sociale normale. Fortement critiquée, une prise de service à 5 heures du matin après leur repos hebdomadaire serait source de fatigue supplémentaire.
D'après le représentant FO, c'est le manque d'effectif qui empêche tout autre mode d'organisation. Une tension sur le nombre de policiers au quotidien qui aurait atteint ses limites sur le terrain. Entre les missions de surveillance fixe et les aller-retour de reconduite des étrangers en situation irrégulière, les effectifs sont parfois insuffisants.
" Intervenir pour la sécurité de nos concitoyens demande que nous soyons assez nombreux pour travailler nous même en sécurité, et ce n'est pas toujours simple de trouver des équipages en renfort pour intervenir sur une rixe où on se retrouve pris à parti" affirme Thierry Pouilloux.
Selon FO Police, effectif et sécurité sont liés au quotidien
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À cela, s'ajoutent désormais les difficultés d'effectifs chez les enquêteurs. Pour les 70 fonctionnaires de police dédiés à la lutte contre le trafic de stupéfiants, la financière, la brigade des mineurs ou les violences urbaines, ce serait l'inflation des taches et des procédures. "Un dossier chasse l'autre" par manque de temps et d'effectifs.
La délégation reçue en préfecture fait remonter un besoin de fonctionnaires de police supplémentaire évalué à 48 personnes pour la métropole tourangelle.