Retrouvés au milieu d'urine et d'excréments, ces douze chats n'avaient ni eau ni nourriture

Une femme de la commune de Vernou-sur-Brenne comparaît, ce 9 février, au tribunal de police de Tours pour privation de soins envers ses animaux. Saisis à leur découverte, les douze chats vivaient dans des conditions déplorables au milieu de leurs excréments sans eau ni nourriture.

"Une odeur pestilentielle émanait de l'appartement" assure l'association de défense des droits des animaux Stéphane Lamart. Lorsque l'enquêtrice de l'association s'est rendue sur place avec la gendarmerie de Montlouis-sur-Marne, le 19 mars 2022, douze chats "à l'abandon" ont été retrouvés sans eau, ni nourriture dans des conditions "terribles" - de l'urine et des excréments jonchaient le sol et les meubles. "Les litières étaient pleines et les gamelles complètement sèches et vides", ajoute Stéphane Lamart, le fondateur de l'association. 

C'est pour ces faits de privation de soins que la propriétaire, une femme de 55 ans, va comparaître devant le tribunal de police de Tours, jeudi 9 février. Après avoir reçu plusieurs signalements, l'association était venue constater l'environnement de ces douze chats dans cette commune de l'Indre-et-Loire, à Vernou-sur-Brenne, accompagnée de la gendarmerie puis a déposé plainte.

Pour Stéphane Lamart, cette affaire criante de banalité n'en est pas moins tragique. Il estime que cette femme est peut-être atteinte du syndrome de Noé, ce trouble mental qui consiste à posséder trop d'animaux alors qu'on ne peut les nourrir ou soigner correctement.

"Parfois, des gens accumulent des animaux comme des biens, pour combler un vide dans leur vie. Sauf qu'à la fin, c'est les animaux qui en pâtissent."

Stéphane Lamart

L'association espère obtenir une condamnation assortie d'une interdiction temporaire de détenir des animaux afin qu'elle "prenne conscience que ce sont des êtres vivants et qu'elle a des droits mais aussi des devoirs envers eux", explique Stéphane Lamart. Alors que les douze chats ont été saisis et placés en famille d'accueil au sein de l'association Les Oubliés du Val de Brenne, l'association espère également obtenir la garde définitive des animaux.