L'avion ne disposait plus que de 20 minutes d'autonomie. En provenance de Doncourt-les-Conflans (Meurthe-et-Moselle) et à destination de Loudun (Vienne), le pilote a pu être assisté par la patrouille et atterrir sans dommage sur le terrain de Tours (Indre-et-Loire).
Que faire quand on est déboussolé et que l'on se trouve à plusieurs milliers de mètres du sol avec seulement 20 minutes d'autonomie ?
Mercredi 29 août, aux environs de 13 heures, un pilote d'avion, en provenance de Doncourt-les-Conflans (Meurthe-et-Moselle) et à destination de Loudun (Vienne), perd de vue le sol alors qu'il se trouve au-dessus de la région d'Amboise (Indre-et-Loire).
Aux commandes d'un avion civil de type DR400, l'homme est accompagné d'un passager. "Désorienté et sans possibilité de descendre sous la couche nuageuse", le pilote émet alors un appel de demande d'assistance en urgence à la tour de contrôle de la base aérienne 705. Il affirme disposer de seulement "20 minutes d'autonomie". Facteur contraignant supplémentaire : la météo, défavorable sur toute la zone.
20 minutes d'autonomie
Le temps est alors compté. Aussitôt averti, le Centre national des opérations aériennes (CNOA) annule son programme du jour et ordonne le décollage d’une patrouille de deux Alphajet, qui s’apprêtait à décoller de Tours pour une mission d’instruction."Immédiatement reconfigurée, la patrouille s’est séparée pour porter assistance aux deux personnes du DR400 : le leader pour 'rassembler' l’avion en patrouille serrée, seule option envisageable pour l’escorter et guider le pilote par radio. Et le second pour inspecter la zone et chercher un point favorable pour percer la couche nuageuse", détaille la base aérienne 705.
Les mauvaises conditions météorologiques et la faible autonomie de l’appareil ont conduit à choisir le terrain de Tours pour assurer l’atterrissage. "Après une descente de plus de 3.000 pieds de couche nuageuse (environ 1000 mètres)" , le DR400 arrivera finalement à se poser "sans dommage sur la piste, alors qu’il ne lui restait plus que quelques minutes d’autonomie".
Missions de service public assurées par l'armée de l'air
Ce type d’intervention entre dans le cadre des missions de service public assurées par l’armée de l’air sur le territoire national.Ces missions comportent aussi bien la protection de l’espace aérien français 24/7 (« police du ciel », près de 200 décollages sur alerte) que les missions de recherche et de sauvetage ou d’assistance en vol (comme dans ce cas précis, une trentaine de missions en 2017) ou d’intervention dans le cadre de catastrophes naturelles (Irma par exemple).