Le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé de nouvelles mesures pour aider le secteur culturel particulièrement sinistré par la crise sanitaire. À Tours par exemple, le cinéma d'art et d'essais, Les studios, doit faire face à des pertes d'exploitation conséquentes.
Créé en 1963, le cinéma d'Art et d'Essai "Les Studios" à Tours totalise 350 000 spectateurs par an dont 23 000 abonnés. Avec la fermeture complète de ses 7 salles durant le confinement et la mise au chômage partiel des 14 salariés, le choc a été rude pour cette entreprise culturelle.
Certes, l'été a été ensoleillé, certes, il n'y avait pas encore de films très porteurs, mais la période estivale de cette année a montré que s'enfermer dans une salle n'était pas une évidence en cette période de peur de la contamination du coronavirus.
Les aides annoncées pour le secteur culturel sous différentes formes pour deux milliards d'euros seront les bienvenus, même si le retour de la fréquentation du public est le véritable enjeu en cette rentrée 2020.
À l'occasion des rencontres Art et Essai de La Rochelle, les mécanismes d'aides gouvernementales sont en discussion. Les annonces gouvernementales sont rassurantes pour le secteur culturel.
Mais pour la vie du cinéma Les Studios, rien ne vaut la rencontre entre des films et un public
Vu qu'il y a des pertes significatives, bien sûr qu'on a besoin de ces aides, elles seront les bienvenues. Les aides, c'est acquis, mais pour nous, mieux vaut compter sur notre public, nos abonnés, c'est notre raison d'être
Jérome Bonmarché est presque incantatoire quand il évoque ses souhaits pour cette rentrée "3 mois de pertes, mars, avril et mai, c'est clairement 30 % de chiffres d'affaires qui seront perdus cette année. Il faut absolument que cela reprenne à la rentrée pour que l'on ne soit pas en péril, mais il faut absolument qu'on retrouve notre rythme de croisière et ces pertes ne seront pas dommageables. Nos réserves de secours ont été utilisées, maintenant, il faut que ça reparte."
"Depuis mercredi (26/08) , les gens sont rentrés de vacances et on a des films un peu plus porteurs comme "Effacer l'historique" qui remplit sont rôle de locomotive, pour nous, c'est rassurant. On sent qu'il y a quand même un petit retour, c'est encourageant ". La réalité du retour du public sera palpable dès la mi-septembre, en attendant les bilans comptables à la fin de l'année.
Une rentrée qui s'accompagne aussi d'un changement des règles concernant les gestes barrières. Désormais, les placements dans les salles seront libres, mais le masque est obligatoire durant tout le film.