Au cours d'un test de dépistage massif effectué lundi 8 mars à la maison d'arrêt de Tours, 65 détenus se sont révélés positifs à la COVID-19, ainsi que 4 membres du personnel. Aucune forme grave nécessitant une hospitalisation n'a été signalée jusqu'à présent.
La présence du virus dans l'enceinte de la maison d'arrêt n'a été détectée qu'en fin de semaine dernière :
On a découvert ce foyer épidémique de façon un peu fortuite, parce qu'en fait la quasi-totalité des cas positifs est asymptomatique. C'est à la fois rassurant sur l'état de santé de ces personnes qui présentent peu ou pas de symptômes. Et cela explique la raison pour laquelle on ne s'est pas rendu compte tout de suite de la présence du virus.
Un détenu s'est plaint de maux de tête et a été testé positif, tout comme ses premiers cas-contact, le vendredi 5 mars. Avec 6 cas positifs, un dépistage massif , ensemble des détenus et personnels, a été organisé le 8 mars, en lien avec les ministères de la Justice et de l'Intérieur, ainsi que l'Agence Régionale de Santé.
Près du tiers des détenus ayant été testés positifs, les mises à l'écrou ont été immédiatement suspendues, les nouveaux détenus étant dirigés vers d'autres établissements de la Région.
"La directrice de la maison d'arrêt et ses équipes ont réorganisé l'hébergement, ajoute M. Fourmaux. L'établissement est divisé par secteurs, de façon à ce que cas positifs, cas contact et cas négatifs ne se croisent plus. Et tout est mis en place pour équiper le personnel de protections adaptées, surblouses, masques FFP2, lunettes et gants. La continuité du service est assurée."
Un second dépistage massif sera organisé le 15 mars prochain. "On saura alors si l'épidémie s'est propagée davantage, si l'on peut espérer un retour à la normale, ou s'il faut au contraire prendre de nouvelles mesures", conclut le directeur de cabinet.