Alors que les débats sur la loi Climat et Résilience viennent de prendre fin à l’Assemblée nationale, des marches pour le climat étaient organisaient un peu partout en France ce dimanche 9 mai. A Tours, entre 800 et 900 personnes ont défilé cet après-midi.
"Assez de blabla, place aux actes", "Les dinosaures aussi pensaient qu'ils avaient le temps", "Climat : tu marches maintenant ou tu nages plus tard" : Plus de 800 personns ont défilé cet après-midi entre la place Jean-Jaurès et les quartiers Sanitas et Stasbourg ce dimanche après-midi.
Parmi eux Zadig, 9 ans et Nino, 11 ans munis eux aussi de leurs pancartes. "On est là pour dire qu'il faut arrêter de polluer sinon ça va mal finir. La Terre va exploser", s'inquiète Zadig. Son frère, lui, explique : "On essaie de se battre pour bien vivre plus tard."
Les enfants ont bravé les rafales de vent pour hisser un ballon en forme de Terre en haut de l'hôtel de ville de Tours puis les manifestants ont remonté l'avenue Grammont en direction du quartier du Sanitas et de Strasbourg.
Vingt-deux associations ou collectifs avaient appelé à ce rassemblement citoyen, dont Greenpeace.
Cette Marche a été organisée pour dénoncer "le rabotage" de la Loi Climat et Résilience par les députés lors des débats à l'Assemblée nationale qui viennent de se terminer. "Malgré l’ambition affichée de "grand texte du quinquennat "et après à peine deux semaines de débats dans l'Hémicycle, cette loi ne sera de toute évidence pas à la hauteur de l’amorce du plan de changement systémique fourni par les 150 de la Convention citoyenne pour le climat (CCC), et encore moins à la hauteur de l’urgence climatique", constatent les organisateurs.
Dans le cortège, Patrick, militant Greenpeace convaincu, déplore : "On avait déjà un texte pas très ambitieux mais rogné comme il l'a été par les députés, il devient peau de chagrin". Il poursuit, amer : "On discute, on fait des propositions aux députés et aux ministres, mais apparemment nous ne sommes pas des lobbies très forts puisqu'on se retrouve avec des contre-solutions".
Pour les organisateurs de cette marche, cette Loi Climat devient "le symbole du crash de la politique climatique d’Emmanuel Macron. Le gouvernement d’Emmanuel Macron continue à mener une politique à des années lumières des enjeux climatiques et de la volonté démocratique. Pourtant, l’urgence n’a jamais été aussi criante dans un monde ravagé par la Covid-19 et sous la menace du dérèglement climatique dont l’intensité s’accroît un peu plus chaque jour à mesure que le gouvernement garde le silence".
Cette inquiétude est partagée par Théo, 20 ans, et Olivia, 24 ans, venus participer à la Marche pour le climat : "On ne peut pas vivre sans notre planète donc il faut arrêter de la détruire", s'insurge Olivia.