La drogue, en provenance de Guyane, est revendue dix fois plus cher sur le sol métropolitain.
C'est l'aboutissement d'une enquête de plus d'un an pour les enquêteurs de la Police Judiciaire (PJ) de Tours. Un coup de pied dans la fourmilière d'un trafic de cocaïne lucratif et organisé.
Une dizaine d'interpellations
Une dizaine de personnes ont été interpellées en région parisienne, en Indre-et-Loire et en Guyane et, même, il y a quelques heures à peine, un échantillon de la clientèle tourangelle.
En avril 2017, la PJ de Tours est saisie après l'interpellation en région parisienne d'une "mule", les personnes chargées par les trafiquants de faire voyager la drogue. Cette fois, il s'agit d'un tourangeau, qui transporte la cocaïne dans son organisme, une méthode qu'on appelle "in corpore".
Un trafic en plein essor
Selon la PJ, interrogée par France 3, le trafic de cocaïne est en pleine explosion, pour plusieurs raisons. D'abord parce que son transport est plus facile, le kilo de cocaïne étant bien moins volumineux que le kilo de cannabis. La poudre blanche est également bien moins discernable à l'odorat.
Mais c'est évidemment l'argument financier qui porte : en Guyane, le kilo de cocaïne vaut entre 3000 et 4000 euros. En métropole, il est revendu 10 fois plus cher. Produite en Amérique du Sud, d'excellente qualité, elle est coupée pour en augmenter les volumes.