À l'essai, ce mardi 24 mai, le premier bus au gaz naturel a été présenté au dépôt de Fil bleu, à Saint-Pierre-des-Corps.
Côté design, ce bus argenté et vert ressemble au tramway tourangeau. Il circulera tout l'été, mais pas question de monter dedans pour l'instant : seuls les conducteurs du réseau Fil Bleu peuvent l'utiliser. Ils doivent "se faire la main" dessus avant la mise en circulation, prévue à l'automne prochain.
Acheté par la Métropole, le bus Gaz Naturel Véhiculé (GNV) fonctionne avec du gaz comme celui du chauffage des maisons. Il a une autonomie de 450 km et se recharge chaque nuit au dépôt.
Un bus éco-design
L'investissement est de 21,5 millions d'euros dont 6,5 millions de budget pour les infrastructures. Plus d'espace pour les poussettes, deux places pour les fauteuils roulants au lieu d'une seule actuellement, des ports USB pour recharger son portable : le bus s’adapte aux modes de vie de ses utilisateurs, indique Fil Bleu. "On a commencé en 2017 " indique, le président du Syndicat des mobilités de Touraine, Wilfried Schwartz " Cela a pris du temps pour trouver les financements, et il a aussi fallu attendre la fin des travaux d'aménagement car ces bus sont plus hauts, aujourd'hui : je suis ravi car cela correspond vraiment aux enjeux écologiques. C'est un bus éco-design !"
Chaque année, quinze bus au GNV viendront rejoindre la flotte pour atteindre un total de 45 bus. Selon l'Ademe, l'Agence de l'Environnement et de la Maitrise de l'énergie, le GNV émet 6% de CO2 en moins que le diesel et le bioGNV, 80 % en moins. Le président du Syndicat des mobilités se félicite : "Il y aura moins de nuisances sonores, moins d'odeurs, et surtout moins de pollution. Nos bus seront alimentés par du bio GNV, c'est une réduction d'émissions de particules conséquente. L'intérêt maintenant, sera de produire plus de ce bio GNV. Celui-ci provient de la méthanisation des stations d'épuration. C'est donc un enjeu pour le territoire d'en produire plus".
Quant à l'avenir, Wilfried Schwarz émet des réserves : " Quel type de combustion utilisera-t-on demain ? Aujourd'hui, c'est le gaz, mais après, est-ce que ce sera l'hydrogène ? La question est ouverte. C'est pour cela que nous n'avions commandé que 45 bus au gaz. Il reste 160 bus à renouveler : si le coût des bus à l'hydrogène diminuent à l'achat, nous y penserons."