Indre : Alvance Wheels, une lueur d’espoir pour le dernier fabricant de jantes alu en France

Après plusieurs semaines de silence et de négociations, les employés d’Alvance Wheels étaient appelés à manifester ce lundi dans les rues de Châteauroux à la veille d’une échéance cruciale : l’audience du tribunal de Commerce de Paris.

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Ils devraient savoir si d’éventuels repreneurs, qui ont en théorie jusqu’au 15 juin minuit, ont fait acte de candidature. Dans le cortège, des ouvriers désabusés, voir désespérés. Il n’est pas rare d’en croiser qui ont connu en quelques années trois directions successives, avec à chaque fois, des périodes de chômage technique, de mise en redressement judiciaire, et d’inquiétudes pour la pérennité du site.

En dix années de ce régime, et en l’absence de réelles politiques d’investissement, l’outil industriel n’est plus performant estime le personnel.

A cette inquiétude s’ajoute bien sûr l’attitude des donneurs d’ordres, des « clients », en la personne des constructeurs automobiles français, qui ne jouent pas le jeu avec leurs sous-traitants. C’est pourquoi les négociations vont bon train à Bercy, au Ministère de l’Economie, qui en soutien à la filière automobile française est un important bailleur de fonds.

Le 22 Mai dernier une manifestation avait même été organisée devant le représentant du constructeur Renault à Cap Sud. Le personnel attend que Renault et Peugeot passent des commandes.

Actuellement les salariés dans leur grande majorité connaissent en moyenne 15 jours de chômage partiel par mois, si on s’en réfère à leurs déclarations. Un état des lieux qui n’incite pas à l’optimisme le personnel, même si certains signaux laissent espérer que le gouvernement souhaite garder l’emploi et le savoir-faire de l’entreprise.

Une attente éprouvante pour les nerfs

Aujourd’hui, des représentants de l’entreprise étaient à Ingrandes en soutien à leurs collègues des Fonderies du Poitou. Et ont appris à la mi-journée avec eux que la période d’observation de l’Alu et de la Fonte était prolongée par le tribunal de commerce.

En attendant d’en savoir plus sur d’éventuels candidats repreneurs, les salariés ont décidé d’aller manifester ce lundi 14 juin à Paris devant l’assemblée nationale. Trois cars ont été affrétés.

Le lendemain minuit, la date pour déposer des dossiers de reprise ou un acte de candidature sera forclose, et le personnel devrait savoir si le processus se poursuit avec un ou plusieurs repreneurs en lice, ou s’il faut ajuster de nouvelles dates dans l’attente de candidatures.

Normalement, l’entreprise et son administrateur judiciaire ont jusqu’au mois d’Octobre pour mener à bien cette mission.

 

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