Les quatre bûcherons d'Aigurande originaires du Maroc ont travaillé dans la Creuse pendant un an pour un salaire inférieur à 2 000 euros. Leur employeur a été condamné à leur verser leurs salaires par le conseil des Prud'hommes de Châteauroux.
Pendant un an, ces quatre Marocains d'Aigurande (Indre) ont travaillé 12 heures par jour dans une forêt de Guéret, dans la Creuse. Ils ont taillé des tonnes de bois en étant à peine payés, une centaine d'euros par mois.
Le conseil des Prud'hommes de Châteauroux a condamné jeudi 23 août leur employeur à leur verser leurs salaires. Les sommes de provision s'échelonnent entre 3.500 et 5.900 euros, pour un total de 17 400 euros.
"Revenir ici, ça me met en colère, explique l'un d'eux. On ressent une véritable injustice, car le patron ne nous a presque rien donnés. On a été exploités." Leurs conditions étaient très dures, disent-ils. Ils ne disposaient que de peu d'équipements et étaient à peine nourris par leur employeur. Les ouvriers affirment avoir perdu beaucoup de poids depuis leur arrivée en France.
Les 4 bûcherons se sont retrouvés à la rue
Leur patron s'était déplacé au Maroc pour les recruter. Il leur avait promis un CDI à 1 400 euros nets par mois, des papiers, et un logement. Un toit qui est dans la réalité, loin d'être un palais. En mai 2018, les ouvriers ont commencé à réclamer leur dû, mais leur patron s'est fait menaçant. Il a cassé leur porte et a déchiré les contrats de travail sous les yeux d'un ouvrier. Deux jours après, les quatre bûcherons se sont retrouvés à la rue. Les habitants se sont mobilisés pour les aider à porter plainte.