Un temps candidat dissident LR dans la première circonscription, désormais candidat de la majorité présidentielle, le Maire de Saint-Maur se veut "candidat d’ouverture" là où la plupart des Républicains voient de l’opportunisme.
Petit retour sur son parcours de candidat : En janvier dernier, François Jolivet, maire Les Républicains de Saint-Maur dans l’Indre, annonce sa candidature sur la première circonscription. Oui mais voilà, ce n’est pas lui qu’ont choisi d’investir Les Républicains du 36 sur cette circonscription, lui ayant en effet préféré Paulette Picard, alors Présidente de la CCI de l’Indre.
C’est donc en dissident de son parti que François Jolivet tente de tirer son épingle du jeu dans ce scrutin. Faire cavalier seul ne semblait pas affecter le maire de Saint-Maur, persuadé qu’une place au second tour lui vaudrait le soutien du parti. Il se disait cependant prêt à quitter Les Républicains si le parti le lui demandait.
Le coup de téléphone qui a changé la donne.
L’histoire aurait pu s’arrêter là et le scrutin se dérouler avec deux candidats de la même famille s’affrontant sur le même ring. Mais début mai, un coup de téléphone à François Jolivet vient encore bousculer la campagne. Au bout du fil : Bruno Le maire ou du moins, son équipe. Le maire de Saint-Maur avait en effet soutenu le l’actuel ministre de l’Economie pendant la primaire de la droite et du centre. Pas encore dans le gouvernement Philippe mais déjà bien pressenti, il demande à François Jolivet d’être le candidat de la République en Marche sur la première circonscription de l’Indre.
François Jolivet assure donc ne pas avoir sollicité cette investiture. I aurait été choisi pour remplacer Elodie Farman, 28 ans, ingénieure agricole à Migné. Elle se présentait pour la première fois à une élection et disait vouloir participer au renouvellement de la classe politique. Moins d’une semaine après son investiture, elle avait jeté l’éponge pour "raisons personnelles et professionnelles" mais aussi, a-t-elle laissé entendre, parce que la République en Marche procédait à : "certaines réorientations".
"Défendre l'Indre et la France auprès du Président de la République"
François Jolivet accepte d’être le remplaçant et dans un communiqué se dit "très heureux" de pouvoir s'engager pour "défendre l'Indre et la France auprès du président de la République et de son Premier ministre." Il réaffirme tout de même son appartenance à la droite mais évoque une "candidature d’ouverture, porteuse de rassemblement, axée sur la bienveillance, la défense de la ruralité et de l’équité des territoires".
Une nouvelle qui a bien sûr fait réagir la droite locale. Paulette Picard, l’officielle pour Les Républicains, taxe François Jolivet d’opportuniste tandis que Gil Averous, maire LR de Châteauroux lui demande de choisir entre ses deux familles politiques. Pour Nicolas Forissier, Président LR du 36, sa première candidature en tant que dissident était déjà le signe d’une mise à l’écart du parti.
Alors ouverture ou ambitions personnelles ? Si La pirouette de François Jolivet lui a permis un coup de maître : passer de dissident à candidat de la majorité présidentielle, pour la droite locale, elle pose clairement la question de ses réelles motivations.