L’écrevisse rouge de Louisiane, originaire du Mexique, aujourd’hui envahi en France de nombreux cours d’eau et plans d’eau menaçant ainsi la survie des espèces aquatiques autochtones. Aujourd'hui une brigade en Brenne lutte contre ce fléau.
Elle a été introduite en Europe dans les années 70 par des éleveurs sans doute inconscients des risques que cela représentait sur l’équilibre écologique. Aujourd’hui, le développement de la population de cette écrevisse est exponentiel car elle est capable de s’adapter à tous les types de milieux, de résister à des conditions extrêmes, de survivre à des températures de plus de 30°C, au manque d’eau, à la carence en oxygène, aux polluants…
Elle peut même rester plusieurs jours hors de l’eau et parcourir des petites distances ce qui étend encore davantage son périmètre de colonisation.
Dans le cadre de la lutte contre l'Ecrevisse rouge de Louisiane (Erl), les agents du Parc ont profité des pêches pour rencontrer les propriétaires d'étangs et pisciculteurs afin de vérifier la présence ou non de cette espèce. La vérification peut se faire par simple tour d'étang avec l'accord du propriétaire, en regardant sous les pierres, en détectant d'éventuels terriers...
Une écrevisse qui résiste
L’écrevisse rouge de Louisiane apprécie particulièrement les cours d’eau à courant lent ou les étendues d’eau stagnantes et peu profondes avec des températures entre 22 et 25 degrés.
On reconnait l’écrevisse rouge de Louisiane à sa couleur rouge qui peut tirer sur le bleuté ou le violacé pour les adultes et le gris-vert pour les jeunes. Ses pinces sont recouvertes de rugosités rouges. Elle mesure de 60 à 150 millimètres.
Elle est très vorace et consomme allègrement les œufs des poissons, des amphibiens, les crustacés, les alevins, les têtards mais aussi les insectes. Elle est aussi porteuse de la peste des écrevisses, l’aphanomycose, qui détruit les écrevisses autochtones.
De plus, parce qu’elle creuse de nombreux terriers dont certains peuvent attendre 2 mètres de profondeur, elle réduit le couvert végétal, fragilise les berges et les digues des zones d’eau dans lesquelles elle s’installe. Ainsi, au fur et à mesure de sa présence, c’est tout l’écosystème de la zone que l’écrevisse rouge détruit.
Face à ce fléau, une brigade de lutte des espèces envahissantes a été créé dans la région. Il s’agit, sur certains plans d’eau, de piéger les écrevisses dans des nasses et d’introduire des poissons carnassiers. La combinaison de ces deux techniques a montré des résultats encourageants sur les plans d’eau.
► Pour en savoir plus, rendez-vous dans l'émission "Des fourmis dans les jambes" diffusée le dimanche 20 février 2022 sur France 3 Centre-Val de Loire et à revoir en Replay dans la page de l'émission.