Plus de 1 500 personnes réunies à Issoudun pour une marche blanche en l'honneur de Simon, tué devant une discothèque de Saint-Maur

Une semaine après le drame, l'heure est au recueillement pour la famille de Simon, tué d'un coup de couteau en sortie de boîte de nuit. À l'émotion des proches, s'est ajoutée celle de la ville d'Issoudun, où près de 1 500 personnes se sont rassemblées. Avec un but commun, que cela ne se reproduise plus.

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À Issoudun, dans l'Indre, en ce 28 septembre 2024, l'émotion était très forte. Une semaine plus tôt, Simon, 21 ans, décédait d'un coup de couteau en sortie de boîte de nuit à Saint-Maur, dans le Cher. Au terme d'une marche blanche silencieuse comptant plus de 1 500 personnes, la mère du défunt a pris la parole : "Ton départ a laissé un grand vide pour tout le monde. Tu étais une personne aimée et adorée. On te voit dans les sourires et l’amour que tu as donné aux personnes présentes aujourd’hui. Tu es dans nos cœurs à tout jamais, notre étoile partie trop tôt. On t’aime mon Simon." 

Plus de 1 500 personnes mobilisées pour Simon

Témoin de cet amour, c'est tout une ville qui s'est mobilisée pour accompagner la famille de Simon dans la douleur. Tous s'accordent à le dire : Simon était aimé de tous. Et le nombre de participants à l'hommage en témoigne. "C’était comme mon petit frère. C’était un gars extraordinaire avec le cœur sur la main, il était adorable, il aidait tout le monde, il aimait faire la fête, s’amuser, rire. Cela ne faisait pas longtemps qu’il habitait ici, mais ça faisait comme si on le connaissait depuis toujours", assure Adrien Guy, un ami de Simon. 

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Plus de 1 500 personnes étaient réunis à Issoudun en mémoire de Simon, ce 28 septembre 2024. Le jeune homme avait été tué en sortie de boîte de nuit, une semaine plus tôt. ©Jean-Philippe Elme - France Télévisions

Dès la fin de matinée, devant le bar des parents de Simon, les soutiens sont là. Malgré les circonstances, l'établissement reste ouvert. "On continue à travailler parce qu’il faut avancer, explique le père du défunt. Il nous reste des enfants à la maison et il faut leur donner l’exemple. Tout le monde est avec nous. Les habitants nous ont bien aidés, ça fait chaud au cœur."

Karim Benhammadi fait partie de ceux-là. "J’essaie de donner un coup de main à la famille, car ce n’est jamais simple dans ces moments-là. Simon était quelqu’un qui donnait toujours un coup de main à ses parents au café, qui était toujours souriant et sympa, se souvient-il. Vraiment, c’est une douleur pour tout le monde. Il y avait ses proches, mais pas que. On pense que ça n’arrive que chez les autres, mais non, ça arrive aussi chez soi."

"Plus jamais ça"

Avant la marche blanche, c'est un message d'amour qui a choisi d'être donné plutôt que la haine. Au stade d'Issoudun, là où Simon jouait au football, ses proches ont formé un "S" pour Simon au sein d'un immense cœur pointé vers le ciel. Présent, à ce premier hommage de la journée, Franck, un ami de la famille, espère ne plus jamais revoir ce type de drame : "C’est un sentiment d’injustice et de tristesse pour les parents. J’ai des enfants du même âge, ce n’est plus possible. On ne peut pas laisser faire ça."

"Cet hommage est important pour qu’il n’y ait plus de violences. Il ne faut pas que Simon soit parti pour rien", souhaite son père. Un message relayé par sa mère à toute l'assemblée présente autour de la famille après la marche blanche. Un mot d'ordre entendu de tous.

Présent à la cérémonie, le maire d'Issoudun, André Laignel a lui aussi pris la parole. Tout d'abord pour remercier les citoyens présents et souligner de la solidarité d'Issoudun pour "accompagner la famille". C'est alors que le ciel s'est assombri, laissant échapper quelques gouttes de pluie. "À l’instant où la pluie se met à tomber j’ai envie de citer un ver célèbre de Verlaine : "Il pleure dans mon cœur, comme il pleut sur la ville." Nous devons tout mettre en œuvre pour qu’il y ait le moins possible de cas semblables, pour que les vies, et en particulier celles des jeunes, cessent d’être balayées par un mauvais vent", a prononcé l'édile. Dans l'émotion d'une famille et d'une ville, un murmure persiste : "Plus jamais ça."

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