Les AESH (accompagnants d'élèves en situation de handicap) sont en grève ce mardi 19 octobre. Les syndicats demandent une meilleure reconnaissance de ce métier et la création d'un statut propre.
Une nouvelle fois, les syndicats des AESH (accompagnants d'élèves en situation de handicap) ont appelé à une grève nationale pour protester contre des conditions de travail précaires et un manque de reconnaissance de leur métier.
Des temps partiels "imposés"
"La très grande problématique, c'est celle des temps de travail" explique Aline Pasnon-Chevalier, co-secrétaire départementale du Snuipp-FSU dans le Loir-et-Cher. "Avec des temps partiels imposés, les AESH se retrouvent avec une rémunération ridicule par rapport aux missions qu'elles accomplissent."
En charge de deux, trois voire quatre élèves nécessitant un accompagnement sur leurs heures de cours (environ 24 à 25 heures par semaines), les AESH ne bénéficient donc pas de contrat à temps plein. Certaines gagnent "800 euros par mois, à tout casser", poursuit Aline Pasnon-Chevalier. En plus d'une faible rémunération, les AESH, majoritairement des femmes en situation précaire, font face à un manque d'effectifs et de formation qui nuit à leurs conditions de travail.
Un "pique-nique revendicatif" devant l'inspection académique
Or, après quelques avancées, les discussions entre les AESH et le ministère de l'Éducation sont tombées "au point mort", déplore le syndicat. Un groupe de travail prévu fin septembre a été annulé et aucune nouvelle date n'a été annoncée. Or, "la situation des AESH est de plus en plus catastrophique" poursuivent les grévistes dans un communiqué qui évoque leur "exaspération, leur souffrance et leur sentiment d'abandon".
"Reconnaître un métier, c'est aussi reconnaître ce qui peut engendrer une souffrance au travail", ajoute Aline Pasnon-Chevalier. "La plupart des AESH aiment ce métier, elles veulent juste avoir les moyens de le faire mieux." A Blois, un "pique-nique revendicatif" sera organisé ce 19 octobre à 11h30 devant la DSDEN