Après un dépôt de plainte, les gens du voyage ont 48 heures pour libérer l’aire d’accueil de Chissay-en-Touraine, en Loir-et-Cher. Ils sont prêts à partir dès qu'un terrain sera libre.
Voilà plusieurs mois que les caravanes des gens du voyage se déplacent de parking en parking sans pouvoir s’installer durablement pour l’hiver. Il s’agit d’une quarantaine de personnes de la communauté des gens du voyage regroupées autour de la famille Renard bien connue de la gendarmerie et des élus locaux. Régulièrement, ils s’installent sur l’aire de Chissay-en-Touraine comme de nombreuses années.
Le problème, c’est que le terrain ne peut plus recevoir de public, car il n’y a plus d’eau et d’électricité. Des dégradations ont eu lieu en juin dernier. « Ces actes de vandalisme ne sont pas en lien avec les gens du voyage qui occupent régulièrement le terrain », précise la gendarmerie de Montrichard. Depuis juin, les réparations à la charge de la communauté de communes n’ont toujours pas eu lieu. « Il y en a pour 70 000 euros de réparation et qui paye ? Le contribuable » indique Philippe Plassais, le maire de Chissay-en-Touraine, lassé de cette situation.
Expulsion sous 48h
Les gens du voyage et leur dizaine de caravanes doivent quitter le terrain qu’ils ne devraient pas occuper. Une plainte pour occupation illégale a été déposée par Jean-Luc Brault, président de la communauté de communes Val de Cher Controis. La collectivité gère les aires d’accueil, il y en a cinq sur le territoire : Chissay-en-Touraine, Contres, Noyers-sur-Cher, Saint-Aignan et Selles-sur-Cher. Mais selon Mélodie Débard, une mère de famille menacée d'expulsion, « il n’y a pas de place pour nous sur les autres aires, elles sont déjà toutes occupées. Nous sommes prêts à partir si on nous trouve un terrain ». Sollicité, le président de la communauté de communes n'a pas réagi.Des travaux devraient être effectués ce mois-ci pour remettre l'aire de Chissay-en-Touraine en capacité d’accueillir des familles.