Ils sont en désaccord avec les modalités de départ proposées par la direction du groupe américain et réclament de meilleures indemnités.
Leur usine est déjà condamnée. Elle fermera définitivement ses portes en juin 2023. L'annonce avait fait l'effet d'une bombe pour la vingtaine de salariés qui fabrique des échangeurs thermiques (ils permettent de produire l'air conditionné des avions).
Mais ils ne partiront pas sans se battre jusqu'au bout. Depuis le 21 novembre, ils ont entamé une grève illimitée et bloquent la marchandise de leur entreprise.
"Nous avons décidé de prendre en otage tout le matériel et de faire pression sur les clients d'Honeywell, pour qu'ils comprennent que pour le moment, c'est nous qui le détenons", explique Mickaël Fournier, le délégué du syndicat CGT d'Honeywell Aérospace.
"On réclame 150 000 euros bruts"
Mickaël Fournier, délégué syndical CGT
Les salariés dénoncent les modalités de départ proposées par la direction dans les cadres des négociations en cours : "Ils nous proposent en supralégale [supérieur à ce que dit la loi, ndlr] 20 000 euros bruts qui seraient imposables, alors que nous on réclame 150 000 bruts", poursuit le syndicaliste.
Une meilleure sécurité pour "l'après-Honeywell"
Outre le volet financier, les salariés réclament des garantis pour sécuriser leur avenir après leur licenciement économique : "On veut aussi le CSP pôle emploi", indique Mickaël Fournier.
Ce mécanisme offre certains dispositifs, comme un accompagnement personnalisé assuré par un conseiller spécialisé Pôle emploi ou une allocation de sécurisation professionnelle "au moins équivalente à l’allocation chômage qu’il aurait reçue en tant que demandeur d’emploi", indique le site de Pôle Emploi.
Reste à savoir si la direction du géant américain acceptera les conditions des salariés vendômois. Le bras de fer ne fait que commencer.