Loir-et-Cher : découvrez des vaches highlands au chevet de la biodiversité dans notre série Suivez l'idée

Dans le Loir-et-Cher, Olivier Gabilleau, éleveur, a choisi d’introduire des vaches highlands sur ses terres. En restant dehors toute l’année, ces bovins contribuent à une amélioration de l’environnement et au retour de certaines races animales et végétales.

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Dans la vallée de la Cisse, Olivier Gabilleau contemple ses vaches. De magnifiques bêtes rousses aux poils longs, qui donnent l’impression de se retrouver dans les collines verdoyantes et pluvieuses de leurs terres d’origine, les Highlands, en Écosse. À les voir paître, on a l’impression qu’elles sont là depuis toujours. Pourtant, cela fait seulement un peu moins de 20 ans qu’elles occupent les hectares de la propriété d’Olivier Gabilleau.

Olivier Gabilleur, Éleveur de Highlands, nous explique le concept :

Fils de fermier, il rejoint la ferme familiale pour y travailler au milieu des années 1990. À l’époque, la philosophie est à la grosse exploitation, à la productivité. C’est bien plus tard qu’Olivier Gabilleau entreprend sa révolution écologique et passe “de cette exploitation” à une ferme à taille humaine.

"Il a fallu attendre que moi, la génération suivante, arrive aux commandes pour impulser un changement”. L’éleveur ajoute précipitamment :

 

Mais il ne faut pas juger mes parents et les gens de leur génération. Faire de la productivité, c’était le modèle de l’époque. On parle de personnes qui ont dû nourrir les gens après la guerre, certains avaient connu la faim. L’écologie n’était pas du tout dans l’ère du temps.

C’est à ce moment-là qu’Olivier Gabilleau décide d’introduire des Highlands sur ses terres, pour en vendre certaines, mais aussi -surtout- pour venir au chevet de ses pâturages et, tel des docteurs de la nature à longues cornes, soigner doucement la terre et réveiller la biodiversité.

Il vend une vache par mois et vit aussi de l’élevage de ses volailles, ses moutons et ses porcs, mais de taille bien moindre que ce qu’avait connu la Ferme des Tresseaux auparavant :“Par exemple pour les poules. Il y en avait 16 000 avant. On a réduit de moitié". 

L’homme reçoit aussi des subventions de l’Union européenne, dans la cadre de la PAC (Politique Agricole Commune), mais aussi dans le cadre des mesures environnementales : “J’ai fait le compte, nous recevons 10 000 euros par an, c’est loin d’être négligeable. J’ai fait mon petit calcul, si je n’avais pas les aides européennes, il faudrait que je double le prix de la viande pour que l’on s’en sorte. Et, à titre indicatif, je me paie 1 500 euros par mois pour moi et ma femme, qui travaille avec moi sur la ferme”. 

Olivier Gabilleau contemple amoureusement ses vaches en se remémorant sa transition : “Ce qui a été le plus dur, c’est le regard des autres sur ce que je faisais. Le "qu’en dira-t-on "”. Il regarde la vallée et soupire, et ajoute presque soulagé : “Mais même si ça n’a pas été facile et que ça ne l’est pas toujours encore, quand je regarde ce qu’étaient les terres et ce qu’elles sont maintenant, je suis content de ce que l’on a réussi à faire”. Et, comme pour confirmer ses dires, une vache beugle au loin.

CARTE INTERACTIVE. D'autres initiatives :

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Le saviez-vous ?

Les poils des Highlands peuvent aller jusqu’à 35 centimètres de long ! Venues du nord de l’Écosse, ces vaches ont des origines anciennes qui remonteraient au XVIIIe siècle où leurs lointaines aïeules étaient appelées Highlanders.

À l’époque, les vaches destinées à la consommation étaient engraissées, entre autres, avec les résidus de distilleries de whisky.

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