L'affaire fait grand bruit dans le monde de l'agriculture : le géant des pesticides Bayer (ex-Monsanto), aurait vendu "par erreur" des semences de colza OGM venant d'Argentine alors que leur culture est interdite en France. Dans le Loir-et-Cher, 2.000 hectares sont concernés
2.000 hectares de colza OGM dans le Loir-et-Cher
L'information a été révélée par nos confrères de la Nouvelle République : 2.000 hectares de colza auraient été plantés dans le Loir-et-Cher avec des semences OGM venues d'Argentine. 150 exploitants sont concernés. L'OGM détecté est le colza GT73, tolérant au glyphosate. Ces semences, interdites en France ont été vendues par la coopérative Axéréal qui les a acheté à Bayer (ex-Monsanto), le mastodonte des fabricants de pesticides.Bayer doit détruire les cultures concernées
La culture de l'OGM détecté étant interdite, le ministère chargé de l'agriculture a demandé à l'entreprise Bayer de faire détruire les cultures concernées et d'appliquer des mesures de gestion et de suivi des parcelles afin d'empêcher toute propagation liée à la présence éventuelle de graines non germées dans le sol. Un protocole a été mis en place suite à cette demande. Ce protocole prévoit également l'indemnisation des agriculteurs concernés. Les destructions sont en cours avant la floraison. Le protocole inclut notamment l’impossibilité de semer du colza ou d’autres crucifères pendant deux ans.Mais le danger n'est pas forcément écarté. Le colza semé peut effectivement échapper à l'arrachage pour ressortir plus tard. Au bout de sept ans, dû à la dormance, il peut subsister jusqu'à trois kilos par hectare de colza, qui peut germer à nouveau.
Dans la région, l'Eure-et-Loir est un autre département concerné. En France, il y aurait plus de 7.300 hectares touchés.