Portrait. Vivre à la campagne quand on est adolescent… Léane, Éden et Julie nous racontent

Léane, Éden et Julie vivent dans un village du Loir-et-Cher. À 16 ans, être trois adolescentes dans un "trou perdu" du Centre-Val de Loire n'est pas tous les jours facile. Découvrez les portraits croisés de ces trois adolescentes des territoires ruraux.

Vivre à la campagne et être éloigné des "réseaux" quand on est adolescent, est-ce une chance ou un problème ? Dans ce documentaire, Marion Dupuis et Marie Roy sont allées à la rencontre de trois jeunes pour tenter de répondre à cette question. Voici leur portrait.

Éden, l'artiste de la bande

Éden a 16 ans, elle habite le petit village de Saint-Laurent-Nouan niché à 28 km de Blois et 37 km d’Orléans. Un prénom tout en douceur qui lui va bien. D’un naturel discret, son sourire illumine son visage poupin.
Éden vit à la campagne, mais ne se sent pas pour autant "campagnarde". Elle se décrit comme une jeune fille de son temps qui vit dans un autre environnement.

Les activités citadines comme le shopping, le cinéma ne sont pas à portée de rues, mais elle reconnaît que la campagne offre des activités enrichissantes en extérieur. Elle ne s’est pas sentie noyée ou isolée dans l’un des collèges de la ville et a pu garder les mêmes amies dans un espace privilégié. Bien entendu, s’il y a des avantages à vivre loin de l’effervescence de la ville, il y a aussi des inconvénients, surtout lorsque l’on a 16 ans.  

"C’est vrai qu’habiter à la campagne, c'est parfois plus compliqué, on a l’impression d’être toujours à la traîne. Après, j’ai mes deux meilleures amies qui n’habitent pas très loin, ça aide à faire passer le truc."

Les réseaux sociaux ne se cantonnent pas à la vie citadine et Éden poste et consulte Instagram, TikTok, SnapChat et X. Elle partage des photos lors de ses déplacements en ville et sur ses lieux de vacances, des ailleurs qui la font un peu rêver parce que : 

"Saint-Laurent, ce n’est pas "cool", ce n’est pas "ouf", ce n’est pas "waouh", personne ne vient en vacances à Saint-Laurent, personne. Un touriste à Saint-Laurent, ça n’existe pas, à part s’il va visiter Chambord, c’est tout".

C’est quelque chose qui me plaît d’aller faire les magasins, je trouve qu’acheter des vêtements, c’est très détendant. Je ne sais pas comment expliquer, mais j’aime bien changer de style, acheter des choses qui me plaisent et après les porter, changer de tenue, ne pas toujours m’habiller pareil.

Éden

Éden, c’est un peu l’artiste du trio, elle aime peindre et dessiner, prend plaisir à soigner son image, accorde de l’importance à l’esthétique tout en restant authentique.

Léane, la natation à portée de maillot

Léane vit dans le même village que son amie Éden. C’est la sportive du groupe, une compétitrice qui se donne à fond pour aller au bout de ses challenges. Se jeter à six heures dans le grand bassin avant d’aller en cours pour passer son Brevet national de secourisme et de sauvetage aquatique ne lui fait pas peur, bien au contraire, cela la rend heureuse et épanouie.

Saint-Laurent-Nouan, c’est un peu la cour de récréation de Léane, toute sa famille y vit et ses grands-parents sont ses voisins. Impossible de s’y sentir seule, mais impossible aussi de passer inaperçue ! Une proximité qui ne facilite pas l’intimité, surtout lorsqu’il faut se faire conduire par l’un de ses parents pour changer d’environnement. C’est aussi ça la campagne !

Lucie, le clown du groupe

Lucie habite à la Ferté-Saint-Cyr à quelques kilomètres de chez Éden et Léane. Les trois adolescentes sont amies, partagent les mêmes paysages, ont fréquenté le même collège et aujourd’hui le même lycée. Lucie se plaît ici, elle ne s’imagine pas vivre ailleurs. La foule, la ville, ce n’est pas pour elle, elle préfère la compagnie de son lapin Rémus.

Comme ses deux amies, Lucie est bonne élève. Elle se juge assez scolaire et se qualifie comme le clown du groupe.

Le documentaire se tourne dans la durée et nos trois filles d’ici évoluent au fil du temps. Elles changent de look, tombent amoureuses, revoient leurs priorités et se projettent dans un avenir proche qui va les déraciner de leur campagne, non sans une certaine appréhension. 

Quitter le nid pour apprendre à voler de ses propres ailes et revenir en toute liberté.

3 bonnes raisons de regarder ce documentaire

  1. Faire connaissance avec ces trois jeunes filles qui vivent à la campagne en région Centre-Val de Loire et qui ont fait la démarche de partager leur quotidien et leur intimité. Une mise en lumière de leurs personnalités, de leurs différences et de leurs points communs.
  2. S’interroger sur les avantages et les inconvénients d’une vie d’adolescente en ville ou à la campagne : alors Ado des villes ou ado des champs ?
  3. Participer à ces instants privilégiés de partage et d’amitié, à ces échanges sans fard où les regards pétillent de sincérité. Une bien jolie rencontre avec ces 3 filles d’ici.

► "Les filles d'ici", un film écrit par Marie Roy et réalisé par Marie Roy et Marion Dupuis. Une co-production Tandem image et France 3 Centre-Val de Loire. Rediffusion le jeudi 26 octobre 2023 à 22h50 sur France 3 Centre-Val de Loire et en replay sur la plateforme france.tv

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