Deux ans jour pour jour après les terribles inondations qui ont frappé notre région en juin 2016, nous sommes retournés dans le Loir-et-Cher, à Romorantin. Les commerçants du quartier du Bourgeau prennent la parole !
Du 30 mai au 4 juin 2016, la commune de Romorantin était dévastée par la crue la plus violente de son histoire.Plusieurs quartiers, du nord au sud de la ville, étaient touchés. Dès le lundi 30 mai, la Nasse a débordé au nord et a envahi le quartier autour de la zone commerciale de l'avenue de Paris. Le lendemain, mardi 31 mai, c'est la zone de Plaisance qui était envahie à son tour et en fin d’après midi le quartier du Bourgeau fut atteint.
A cause du débit violent de la Sauldre, l’eau est montée très rapidement. Et dans la nuit, les pompiers ont commencé à évacuer des habitants.
Le mercredi en fin de matinée, la cote de la crue de 1910 était atteinte avec 2,88 mètres.
Une hauteur exceptionnelle
L’eau est montée pendant plus de 24 heures, l’échelle de crue du grand pont était totalement submergée mais il semble que le niveau maximal atteint était de 3,55 mètres.Rien ne pouvait arrêter la montée inexorable de ce flot noir qui envahissait presque toutes les rues, mettait en péril les ponts, isolait la ville et la coupait en deux.
Par miracle, il n'y a pas eu de victimes mais des dégâts considerables et la hauteur de l’eau était impressionnante : 1,94 m. dans les bureaux du musée, 1,80 m. dans certains commerces, 1,60 m. dans les bureaux de la MJC et 1,50 m. dans l’église.
Décrue très longue
La décrue commencée le jeudi en fin d’après-midi a été très longue. Le samedi suivant, il y avait encore beaucoup d’eau dans les rues. Contrairement aux crues précédentes cette eau est restée très longtemps, pendant près de cinq jours.Deux autres crues ont marqué l’histoire de la ville : celle de novembre 1770 et celle de janvier 1910.
Des habitants du quartier prennent la parole dans "C'est vous qui le dites" : Frédérique, Anne-Sophie, Jean-Pierre, Ilvan et Pierre-Richard sont les invités de ce numéro préparé par Flavien Texier, Grégoire Grichois et Pascal Nganka.