Colette, l'une des plus grandes romancières françaises, a vécu un temps à Châtillon-Coligny dans le Loiret. Aujourd'hui, les propriétaires actuels souhaitent mettre la maison en vente.
À Châtillon-Coligny (un peu plus de 1880 habitants), non loin de Montargis dans le Loiret, il existe une maison devenue célèbre pour avoir hébergé en son sein l'une des plus célèbres romancières de la littérature française. Colette est connue aussi bien en France qu'à l'étranger.
Une enfance à Saint-Sauveur-en-Puisaye dans l'Yonne
Colette est née à Saint-Sauveur-en-Puisaye, petite commune de l’Yonne, le 28 janvier 1873. Elle est la dernière née des quatre enfants de Sidonie (Sido) Landoy, née à Paris, mariée en 1857 à Jules Robineau-Duclos, riche propriétaire terrien de Saint-Sauveur dont elle a eu deux enfants : Juliette en 1860 et Achille en 1863. Sido épousa en seconde noce le capitaine Jules Colette. De cette union naîtra Léo en 1866, puis le 28 janvier 1873 Sidonie-Gabrielle Colette (Colette). Ruinés, les Colette s’installent en 1891 à 40 km de Saint-Sauveur, à Châtillon-Coligny dans le Loiret, là où Achille, le fils aîné, est désormais médecin. Colette a 18 ans.
À Châtillon-Coligny, elle rencontre son futur mari Henry Gauthier-Villars, alias Willy, journaliste et critique musical redouté. Ils se marient en mai 1893 et Gabrielle Colette, épouse Willy, part habiter à Paris. Elle sera restée deux ans à Châtillon-Coligny.
La maison où Colette a vécu mise en vente
La maison est devenue au fil des années un lieu mythique, aimée par les admirateurs de Colette. L'association « Colette, Sido et Châtillon » y organise régulièrement des lectures. Les propriétaires actuel de la maison du demi-frère de Colette ont indiqué vouloir vendre la maison pour la somme de 130.000 euros. La commune étudie son éventuel rachat.
Qui est Colette ?
Colette est l’un des plus grands écrivains français. Elle fut également une femme parmi les plus libres de son temps et un exemple dans l’émancipation et la libération de la femme au XXe siècle. Deuxième femme élue membre de l'académie Goncourt (en 1945, après Judith Gautier en 1910), elle en a été la présidente entre 1949 et 1954. Elle est également la deuxième femme en France à recevoir des funérailles nationales. Son premier roman, "Claudine à l’école", est paru en 1900. Suivent "Claudine à Paris", "Chéri", "la maison de Claudine", "Sido" ou encore "Gigi" parmi les titres les plus connus. Le dernier texte, "Ces dames anciennes" a été publié en 1954, année de sa mort.