Policière percutée à Amilly : le chauffard s'est rendu

Le conducteur du scooter, qui a délibérément foncé sur une gardienne de la paix à Amilly après un refus d'obtempérer samedi 9 juillet, s'est rendu aux forces de l'ordre ce lundi marin. Il était déjà connu défavorablement des services.

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La police le connaît, mais ne l'a pas encore trouvé. Samedi 9 juillet, vers 23h, le conducteur d'un scooter refusait de se soumettre à un contrôle de police sur un rond-point d'Amilly, dans le Loiret. Ne portant pas de casque, "il aurait effectué une manœuvre avec son scooter l’amenant à revenir dans la direction des policiers", écrivait ce week-end le procureur de Montargis Loïc Abrial dans un communiqué. Une gardienne de la paix stagiaire était alors percutée et grièvement blessée.

Rapidement identifié après avoir pris la fuite, le chauffard est déjà défavorablement connu des services de police, assure Thierry Bricquebec, délégué syndical Unsa au commissariat de Montargis. Le compte Twitter de la police du Loiret a annoncé ce lundi matin avoir appréhendé le suspect, qui s'est lui-même rendu au commissariat de Montargis et a été placé en garde à vue.

Souffrant de multiples fractures, la jeune policière de 25 ans a de son côté pu être opérée ce dimanche, "avec succès" selon le syndicaliste. Une seconde opération est cependant prévue, avant une "longue convalescence", assure le compte Twitter de la police.

Manque d'effectifs

Dans un communiqué, le syndicat fustige "une montée de violence à l'encontre des forces de l'ordre", dont ce refus d'obtempérer serait un nouveau signe. "Il y a quelques années, un refus d'obtempérer c'était quelqu'un qui avait fait quelque chose de grave. Maintenant, pour un simple défaut de permis ou 90 euros d'amende, les gens sont prêts à prendre des risques énormes pour échapper à la police", affirme Thierry Bricquebec. Selon l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière, les refus d'obtempérer et entraves à la circulation ont ainsi augmenté de 36% entre 2018 et 2019, 2019 étant la quatrième année de hausse consécutive des délits routiers recensée par l'observatoire.

Le syndicaliste réclame "en premier lieu" un "arsenal judiciaire dissuasif" avec peines sévères pour les auteurs de refus d'obtempérer qui "mettent en danger la vie des autres". Et, dans le cas particulier de Montargis, avoir plus d'effectifs pour "faire cesser un refus rapidement et dans toutes les conditions de sécurité". En 2021, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, en visite au commissariat de Montargis, avait promis des renforts d'effectifs. Mais selon Thierry Bricquebec, entre les réelles arrivées et les départs, il manquerait encore dix fonctionnaires de police "pour pouvoir travailler correctement".

Contacté, le procureur de Montargis n'a pas encore été en mesure de répondre à France 3.

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