Les trois militants écologistes condamnés vendredi 13 septembre pour avoir décroché un portrait d'Emmanuel Macron de la mairie de Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret) profiteront-ils du jugement favorable rendu à Lyon pour poursuivre le combat judiciaire ?
"C'est une décision historique ! Une grande victoire pour le mouvement climat et les décrocheurs." Après la décision de relaxe prononcée par le tribunal correctionel de Lyon en faveur de 3 militants du mouvement "Action Non Violente Cop 21" qui avaient dérobé un portrait d'Emmanuel Macron, Franzeska Bindé, condamnée à Orléans pour des faits similaires, est forcément enthousiaste. "Le jugement montre que notre action est légitime face à un danger imminent pour l'environnement. Et les décrochages sont un moyen de remplacer l'absence de dialogue avec le président de la République, poursuit-elle."
Le jugement rendu par les juges lyonnais est en effet un jugement sur le fond qui constate le "défaut de respect par l'état d'objectifs pouvant être perçus comme minimaux dans un domaine vital." Est-il de nature à convaincre les trois prévenus du procès d'Orléans à faire appel ? Condamnés le vendredi 13 septembre à une peine très symbolique de 200 euros d'amende avec sursis, ils disposaient d'un délai de dix jours pour prendre leur décision. A l'heure où ces lignes sont écrites, leur décision n'est pas encore arrêtée. "Le jugement de Lyon va jouer son rôle dans notre décision. Nous en discutons au sein du mouvement mais chaque militant doit rester autonome face à ces question, explique Franzeska Bindé.
Quant au portrait d'Emmanuel Marcon décroché le 2 mars en mairie de Saint-Jean-de-la-Ruelle, il est toujours en balade. Promené sur différents sites à préserver au gré de l'humeur des militants qui déclarent qu'il sera restitué quand la France respectera ses engagements pour le climat.