La Cour administrative d’appel de Versailles a rejeté une demande de suspension des travaux du pont de Jargeau présentée par l’association "Mardiéval -Loire vivra" et France Nature Environnement Centre-Val de Loire.
L’arrêt urgent des travaux de la déviation de Jargeau n’apparaît pas justifié pour la Cour administrative d’appel de Versailles. Le Tribunal administratif d’Orléans avait déjà rejeté cette demande le 15 avril 2021 estimant que les mesures compensatoires en matière d’environnement apportées par le maître d’œuvre, le conseil départemental du Loiret- étaient suffisantes.
Le chantier du pont sur la Loire à Jargeau se poursuit en dépit des multiples recours intentés par l’association Mardiéval -Loire vivra, un collectif d’opposants historiques au projet de contournement qui affiche sans ambages les contresens écologiques de ce projet à 100 millions d’euros.
« Nouvelle alerte du GIEC, supplantée par une nouvelle crise mettant en évidence l'extrême fragilité de notre civilisation fondée sur les énergies fossiles. La nécessité de réduire le rôle de l'automobile apparaît clairement à travers ces prises de conscience. Et donc la bêtise pure que constitue la construction de nouvelles infrastructures routières comme celle que le conseil départemental a engagée au pire moment, et au pire endroit ! »
mars 2022 - Mardiéval
Pour le département du Loiret, la construction de cette nouvelle infrastructure est indispensable pour réduire le trafic sur le pont de Jargeau, situé en amont du fleuve, où 15 000 véhicules voitures et poids-lourds circulent aux heures de pointe.
Avec ce nouveau pont sur la Loire, long de 15 km, les camions vont éviter les centres villes avance la collectivité. Autre objectif affiché : faciliter le contournement de la métropole d’Orléans pour les camions qui pourront rejoindre directement les grands axes autoroutiers. Un enjeu crucial pour l’activité logistique du Loiret qui compte des dizaines de plateforme à son actif.
Pour compenser l’impact sur l’environnement, le Département du Loiret a prévu une enveloppe de 10 millions d’euros. Parmi les mesures d’aménagement figure l’ « Ajustement du calendrier des travaux en fonction en fonction des cycles de vie de la faune ».
C’est le printemps et pourtant les travaux se poursuivent. Ils perturbent la faune déplore l’association Mardiéval dans un communiqué daté de mars 2022. Ils se poursuivent sur berge mais « ont été suspendus au niveau du franchissement dans le lit mineur de la Loire, depuis le 15 mars et jusque fin juillet » rétorque le Département.
Les passes d’armes, elles ne devraient pas s’arrêter entre opposants et collectivité jusqu’à la livraison de l’infrastructure. Elle est prévue pour 2025.