La conseillère régionale du Centre-Val de Loire a peu goûté à l'élection d'Éric Ciotti à la présidence du parti. Un avis loin d'être partagé par les élus de droite de la région.
La conseillère régionale et maire de La Ferté Saint-Aubin (Loiret) a annoncé quitter le parti Les Républicains suite à l'élection à sa présidence du député conservateur des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti. "Je quitte LR sans amertume, après une belle aventure humaine et politique", assure-t-elle à France 3.
Difficile pour celle qui a fait ses armes au Parlement européen au côté de l'homme politique de centre droit Dominique Baudis d'accepter le virage à droite de son parti : "Aujourd'hui, je prends acte de la trajectoire souhaitée par les militants qui placent la sécurité et la souveraineté nationale comme priorité, orientant LR vers une droite plus conservatrice", détaille-t-elle. Longtemps proche de Guillaume Peltier (qui a depuis rejoint Reconquête, le parti d'Eric Zemmour) Constance de Pélichy précise ne pas vouloir se "tourner vers une autre formation politique".
"On a confiance en sa capacité à rassembler"
Chez les élus du Centre-Val de Loire, en revanche, on salue l'élection d'Éric Ciotti "C'était attendu. Eric Ciotti va être la colonne vertébrale de notre parti qui ne doit être ni Macroniste, ni Le Péniste", explique le conseiller municipal d'opposition de Chartres et Secrétaire général délégué du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale, Ladislas Vergne. Il fustige l'idée selon laquelle Éric Ciotti serait à la droite de la droite de l'échiquier politique: "Ce n'est pas parce que nous sommes d'accord avec l'extrême-droite sur le constat que nous sommes d'accord sur les solutions".
Pas de déception non plus du côté du maire de Châteauroux, Gil Avérous :" Je ne commenterais pas la décision de Madame de Pélichy, c'est son choix et je le respecte. De mon côté, je pense qu'Éric Ciotti a les capacités de rassembler notre parti. L'objectif, c'est 2027 et la candidature de Laurent Wauquiez".
Une longue mission qui s'annonce périlleuse tant les Républicains sont mis sous pression, à leur droite par le Rassemblement national et à l'heure par le parti d'Emmanuel Macron.