15 degrés un 22 décembre, difficile de croire que l'hiver est arrivé. Une douceur printanière qui inquiète les agriculteurs et les maraîchers.
La vague de douceur touche aussi l'Europe
Dans la région Centre-Val de Loire comme partout en Europe, le constat est là : les températures sont hors normes. A cette période, elles devraient être 6 à 7 degrés en dessous. Cette vague de douceur s'est installée depuis fin octobre. Météo France annonce même qu'elle devrait perdurer jusqu'à début janvier.Les conséquences
Cette douceur dérègle dame nature qui ne sait plus désormais à quel Saint se vouer et le dicton "Neige de Décembre est engrais pour la terre" perd tout son sens.Du coup, dans les jardins, les rosiers, les hortensias et les magnolias bourgeonnent. La situation inquiète agriculteurs, horticulteurs, jardiniers amateurs et maraîchers puisque le repos végétatif se fait attendre faute de gel. Seul avantage : les plantations se prolongent plus longtemps dans la saison.
Sur les marchés, les consommateurs boudent les fruits et légumes d'hiver et les maraîchers doivent s'adapter. La mâche de Noël par exemple, devra attendre encore son heure pour terminer dans nos assiettes. Mais le principal problème que rencontrent les producteurs avec cette chaleur anormale, demeure la prolifération des insectes parasites.
Tous les hivers, le froid permet de réguler une partie des insectes. Les pucerons et les drosophiles, le froid est sensé les tuer et cette année, il n'y pas encore eu de froid. Le risque est de retrouver ces insectes au printemps de bonne heure, nous dit Vincent Lecomte-Fousset, maraîcher dans le Loiret.
Et comme on dit chez nous : A Noël les moucherons, à Pâques les glaçons...
►Reportage Julien Bernier / Sylvain Hadelin
15 degrés celsius un 22 décembre : difficile de croire que l'hiver est arrivé. Cette douceur printannière qui inquiète les professionnels maraîchers et jardiniers.