Les locataires d'une résidence sociale de Briare, dans le Loiret, doivent quitter leur logement avant le début de l'année prochaine. Leurs immeubles vont être détruits et remplacés par des logements individuels. Mais tous les occupants n'ont pas été relogés par le bailleur social.
Une architecture d'un autre temps et aujourd'hui plus de pigeons que d'occupants : c'est ici que vivent Catherine, Albert et leurs chats.
En 2012, ils ont quitté la Seine Saint Denis pour le calme de la province. Mais deux ans à peine après leur arrivée, leur bailleur leur annonce que la résidence va être rasée.
60 familles ont été relogées, mais 4 restent encore sans solution.
Des offres qui ne conviennent pas
Catherine Richard est inquiète. "On a relogé tout le monde, nous en dernier. Et ce qu'on nous propose maintenant ce n'est qu'un T2, moi il me faut un T3 au rez-de-chaussé puisque l'on est handicapés tous les deux".
Des appartements plus petits pour le même prix ou de la même taille mais hors budget. A force de refuser ces offres, ce que craignent les résidents, c'est d'être expulsés comme le prévoit la loi.
Olivier Pasquet, directeur général de LogemLoiret, se veut rassurant. "LogemLoiret démolit 100 logements tous les ans. Cela fait quinze ans qu'on le fait et on n'a jamais expulsé une famille, on a toujours trouvé une solution."
"On va certainement être plus présent dans les semaines à venir pour les rassurer, sachant que je crois que c'est la bonne période aujourd'hui", continue Olivier Pasquet. "Il y a beaucoup de congés de logement sur les périodes Printemps/Eté. Avec les 400 logements que l'on a sur Briare, plus ceux de nos collègues, et bien nous devrons trouver des solutions pour elles."
LogemLoiret envisage même de faire appel à d'autres bailleurs sociaux si aucune solution n'était trouvée, voir même de repousser la date prévue de démolition.
Dans l'espoir de faire accélérer les choses, les résidents eux, ont écrit au Préfet et au Ministère du logement.