L'équipe cycliste du Guidon chalettois, originaire du Loiret, s'est fait voler tous ses vélos sur un parking de Poitiers, dans la nuit du 5 au 6 avril, la veille d'une course. Au-delà de l'impossibilité pour eux de participer à la compétition, le préjudice est estimé entre 65 000 et 80 000 euros.
C'est un coup dur pour l'équipe cycliste du Guidon chalettois. Les coureurs de ce club cycliste de Châlette-sur-Loing, dans le Loiret, se sont fait dérober leurs dix vélos de compétition sur le parking d'un hôtel dans le sud de Poitiers.
Alors qu'elle était en route pour concourir lors du tour de la Charente-Limousine — une course au départ de Champagne-Mouton, en Charente — l'équipe loirétaine, qui évolue en National 1 (le plus haut niveau amateur), a fait une halte, le soir du vendredi 5 avril, dans un hôtel de Poitiers. Au petit matin, ils retrouvent le coffre de leur camion fracturé et leurs vélos envolés.
Une valeur marchande de 10 000 euros par vélo
"Tout le monde était surpris et KO, relate Stéphane Foucher, directeur sportif du Guidon chalettois. Comprendre qu'on ne va pas courir et qu'on rentre maintenant, ça a été un choc. Mais il y a un deuxième choc, quand on commence à se poser la question de ce qu'il va se passer ensuite. "
Déjà le coût financier est astronomique. Patrick Foucher, le président du club estime le préjudice entre 65 000 et 80 000 euros. "Ce sont des vélos haut de gamme, explique-t-il. Chaque vélo a une valeur marchande entre 7 000 et 8 000, et sans compter les paires de roues de compétition qui valent 2 000 à 3 000 euros."
Le club amateur s'interroge désormais sur la prise en charge par les assurances, mais, à plus court terme, les répercussions ne sont pas seulement financières. "À toutes les compétitions, on marque des points pour pouvoir être dans le classement. Et là, on manque au moins une course importante, et peut-être deux", se désole Patrick Foucher.
Le défi de trouver de nouveaux vélos en moins de deux jours
Les coureurs devaient partir mardi 9 avril pour deux des compétitions les plus importantes de leur année : la course-étape du tour du Loir-et-Cher entre mercredi et dimanche, puis une course de coupe de France, samedi 13 avril, pour une partie de l'équipe. "C'était un objectif de saison, développe Patrick Foucher. Là, on est dans l'expectative, il faut que notre camion soit réparé et puis il faut trouver des vélos pour remplacer ceux qu'on a perdus. Mais c'est compliqué auprès des fournisseurs pour en avoir comme ça en 48 h, car ils sont souvent en flux tendu."
Sans ce matériel spécifique, les coureurs ne pourront pas participer aux prochaines courses. L'équipe cycliste travaille pour trouver des solutions au plus vite, et la solidarité s'organise déjà. "Dès le retour en voiture, les coups de téléphone ont fusé, assure Stéphane Foucher. Un magasin partenaire du club essaye de nous trouver du matériel. " Pour le moment, ils ont déjà réussi à trouver trois vélos en remontage. Plus que trois à trouver pour participer à la course de mercredi, note le directeur sportif du club. D'autant qu'ils sont la seule équipe amateur de la région à participer à cette compétition qui accueille notamment des équipes à l'international.
Le club loirétain va déposer plainte dans le Loiret dès lundi matin.