Montargis : on en sait plus sur l'homme qui s'est défenestré avec son enfant de vingt mois dans les bras

A Montargis, un homme s'est jeté du dixième étage d'un immeuble avec son enfant de vingt mois ce jeudi 11 mars. Le procureur de la République, Loïc Abrial, a livré davantage d'éléments de réponses à propos de ce fait-divers glaçant.

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Nous vous le disions ce jeudi 11 mars : vers 14 heures, un homme s'est défenestré du haut du dixième étage d'un immeuble du quartier Grand Clos, à Montargis. Il emporte avec lui son fils, Simon, âgé de vingt mois. Tous les deux décédés après l'arrivée des secours qui essayaient de les réanimer, en vain. 

Le Procureur s'est exprimé lors d'une conférence de presse ce vendredi 12 mars au tribunal de Montargis. 

"Adieu, pardon, merci"

Ce jeudi 11 mars, le père, Haja R., a fait savoir qu'il se rendait en Suisse avec leur fils. Par la suite, il aurait envoyé un message disant qu'il irait d'abord à Montargis, commune où il a résidé pendant de nombreuses années. Enceinte d'un autre enfant, la maman a fait part de son inquiétude en début d'après-midi à la gendarmerie d'Ornex, située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes. Des craintes fondées, puisque la nouvelle est tombée peu de temps après. 

Selon les premières investigations, ils sont arrivés vers 13h30 à Montargis. Il a sonné chez une habitante d'un immeuble situé dans le quartier du Grand Clos, en disant vouloir acheter un appartement et faire des photos. Il s’est ensuite jeté du balcon avec son fils. Il serait rentré dans l'appartement où il avait vécu avec son père, dont le décès a beaucoup affecté l'adolescent qu'il était en 1994. Le père tenait l'enfant dans un porte-bébé et a échangé par téléphone avec un membre de sa famille sur le balcon. "A 13h41, il a envoyé un mail à sa compagne et à plusieurs autres membres de sa famille intitulé "Adieu, pardon, merci"". Dans ce mail, il explique ce qui le conduit à commetre ce geste. Il aurait dans un premier temps jeter l'enfant par dessus le balcon avant de faire de même.

Les premiers autopsies ont révélé des décès par polytraumatisme. L'enfait serait tombé sur la tête, souffrait blessures importantes au niveau du crâne et avait donc très peu de chances de survivre. 

La justice venait de donner la garde de l'enfant à la mère

Selon nos confrères du Progrès, cet homme vivait avec sa compagne dans le Pays de Gex (Ain) et se trouvait dans une situation de séparation conflictuelle depuis des mois. Une procédure de séparation était d'ailleurs en cours au tribunal de Bourg-en-Bresse.

En effet, le 10 mars à 14 heures, le juge avait "estimé que le père prenait des décisions contraires aux intérêts de l'enfant" selon le Procureur de Montargis. L'enfant devait donc être confié à sa mère, mais Haja R. estimait "qu'il devait se reposer parce qu'il était souffrant". Il prétextait pourtant "accepter la décision du juge". Loïc Abrial précise que ce professeur d'histoire dans un lycée n'avait aucun antécédent judiciaire.

L'affaire est classée sans suite puisque le mis en cause est décédé. Les enquêteurs cherchent cependant à retracer la chronologie des faits afin que la vérité soit livrée à la famille. Une cagnotte a été mise en ligne par le collectif Nous Toutes du Loiret. Elle contribuera aux frais d'obsèques de l'enfant et aux soins d'accompagnement au deuil de la mère. 

 

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