"Les stéréotypes nous bloquent" : le Cheerleading, ce sport de haut niveau qui séduit de plus en plus d'adeptes

Plus de 600 cheerleaders s'affrontent ce 3 juin non loin de Montargis (Loiret) pour la troisième édition de l'Open Cheer Centre. L'occasion de découvrir ce sport en pleine expansion dans l'hexagone mais qui souffre encore de clichés tenaces.

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Dans une ambiance de feu, près de 640 athlètes venant de toute la France s'affrontent tout au long de ce samedi 3 juin à Villemandeur, tout près de Montargis (Loiret), pour la troisième édition du Open Cheer Centre.

Cette compétition annuelle met à l'honneur une discipline encore peu pratiquée en France, mais qui se développe à toute vitesse : le Cheerleading. Ce sport, qui mélange les acrobaties, les sauts, les portés ou encore le chant et la danse, attire de plus en plus de passionnés et de curieux. 

"Sur la journée, nous allons avoir près de 1500 spectateurs", se félicite Aurélie Petit, organisatrice de l'évènement et présidente du club des "Amazones", l'équipe de Montargis : "Nous avons même dû refuser beaucoup de personnes", promet-elle.

Si l'intérêt pour l'évènement ne cesse de croître, le nombre d'athlètes participant à l'évènement explose également : "On est passé de 127 à 640, c'est cinq fois plus en trois ans", ajoute Sandy Beauvallet, la secrétaire du club montargois qui coorganise l'évènement.

"Les stéréotypes nous bloquent"

Un engouement autour du Cheerleading qui symbolise l'évolution de cette discipline née à la fin du XIXe siècle aux États-Unis et arrivée en France il y a près de vingt ans.

Pour autant, les clichés sont tenaces. Aujourd'hui encore, le cheerleading est régulièrement confondu avec une discipline cousine : les Pom-pom girls. Si ces dernières s'assimilent plutôt à des danseuses, les cheerleaders sont plus proches des gymnastes. "On a toujours ce cliché un peu "girly", [stéréotype qui renvoie les jeunes femmes à la culture du rose, des paillettes, des jupes, ndlr]".

Des idées reçues qui freineraient le développement du Cheerleading, à en croire les organisatrices : "la discipline n'est dans aucun programme et manque de médiatisation", assure Aurélie Petit, qui constate des difficultés à louer des lieux pour organiser des évènements notamment dans les grandes villes. "Les stéréotypes nous bloquent", abonde Sandy Beauvallet.

Un sport olympique

Reste que la discipline se développe rapidement. De moins de 1000 adhérents en 2010, ils sont désormais près de 23 000 licenciés dans tout l'hexagone à partager cette passion. On est certes très loin des 3,5 millions d'adhérents que comptent les États-Unis, il n'empêche que la discipline se professionnalise.

Pour preuve, les résultats plus qu'encourageants des équipes de France de Cheerleading. Pour sa première participation à des mondiaux, l'équipe All-Girl (sans garçon) a décroché la médaille de bronze à Orlando en 2022.

Une professionnalisation qui pourrait atteindre son apogée d’ici les Jeux olympiques de 2028. La discipline a officiellement été reconnue comme sport olympique en 2021 : "Cela montre que nous sommes reconnus comme un sport à part entière", se réjouit Aurélie Petit.

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