"On ne peut pas payer les artistes" : plombé par la météo, le festival Musik'Air près de Montargis, lance un appel à l'aide

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Le festival accuse un manque-à-gagner de 30 000€. Organisé les 28 et 29 juin à Villemandeur, l'événement a dû faire face à de violentes pluies, divisant par trois sa fréquentation et donc ses recettes, le dernier jour.

En 23 ans d'existence, le festival Musik'air s'est taillé une belle réputation dans le Montargois. Depuis sa création, 60 000 festivaliers ont assisté à ses concerts, capables d'attirer de belles têtes d'affiche, comme le groupe de rock "The inspector Cluzo" dernièrement.

Mais il suffit d'un grain de sable, ou plutôt d'un orage, toujours craint par les organisateurs, pour bouleverser le fragile équilibre financier de ces "petits" festivals de campagne.

C'est malheureusement ce qui s'est passé pour l'édition 2024 de Musik'Air, les 28 et 29 juin : "Le vendredi, on a fait 800 festivaliers, ce qui est déjà moins que d'habitude, explique Audrey Foucault, présidente de l’association organisatrice. Mais c'est surtout le samedi qui nous a fait très mal"

À partir de 17 heures, les nuages s'amoncellent au-dessus du Château de Lisledon. Une heure plus tard, la pluie commence à tomber. Les organisateurs le savent déjà : la fréquentation va chuter.

"On ne peut pas payer les artistes"

Un quart d'heure avant l'ouverture des portes, à 19 heures, ils espèrent même un arrêté préfectoral annulant la soirée : "Dans ce cas, on aurait pu faire marcher l'assurance et être indemnisés", assure Audrey Foucault.

L'arrêté ne viendra jamais, et les festivaliers s'installent. Sauf qu'ils sont seulement 470, contre 1300 d'ordinaire. Trois fois moins nombreux. La pluie va tomber 3 heures durant. Pas de quoi, non plus, donner envie aux festivaliers de consommer une bière ou un sandwich. Ce sont donc des recettes en moins.

Au moment de faire les comptes, les mines sont graves.

Il nous manque aujourd'hui 30 000€. Ce qui veut dire que pour l'instant, on ne peut pas payer les artistes, les prestataires scéniques et les fournisseurs.

Audrey Foucault, bénévole

Un appel aux dons a donc été lancé.

Parallèlement, des artistes ont spontanément proposé de baisser leur cachet, cachets qui vont de 500 à 8000€, pour les têtes d'affiche : "Il y a un bel élan de solidarité qui s'est créé. On a même des associations locales qui veulent organiser des événements solidaires afin de récolter des sous", poursuit Audrey Foucault.

Si le festival n'est pas en danger, cet épisode pourrait amener à en revoir l'organisation : "Peut-être qu'il faudra voir plus petit, avec moins de têtes d'affiche".

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