La Cour des comptes conseille à l'Etat d'abandonner la gestion de la ligne POLT

Selon la Cour des comptes, l'Etat n'a pas les moyens de garder la main sur le réseau "hétérogène" des Intercités. 

Alors région Centre a déjà récupéré la compétence pour une partie des anciens trains Corail sur son territoire, une nouvelle question se pose : qui va récupérer la gestion de la ligne POLT (Paris Orléans Limoges Toulouse) ? 
 

Un réseau "hétérogène" qui doit être amélioré


La Cour des comptes a, en effet, conseillé à l'Etat de se désengager complétement de la gestion des intercités et trains de nuit. Selon la juridiction, l'Etat est "mal armé" pour assurer l'entretien et le redressement de ce réseau "hétérogène". 

Les récents efforts de modernisation du matériel et d'optimisation des dessertes "doivent permettre, à terme, une amélioration de la qualité de service, dont le caractère dégradé nuit encore fortement à l'attractivité de l'offre Intercités", relèvent les magistrats.

Mais, selon eux, "un tel redressement suppose, toutefois, que les investissements annoncés en matière de matériel roulant soient réalisés". 
 

L'Etat ne peut pas assumer la facture


En effet, les lignes concernées, parmi lesquelles la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse, représentent un déficite de 163 millions d'euros en 2017. L'Etat, qui s'acquitte déjà de millions d'euros de péages et d'aides pour les lignes transférées aux régions, ne peut tout simplement pas assumer la facture. 

"En raison de la faiblesse des moyens qu'il peut y consacrer et des difficultés qu'il rencontre pour établir une relation contractuelle équilibrée" avec la SNCF, la juridiction financière lui suggère d'abandonner son rôle. 
 

Des recommandations qui menacent la ligne POLT


Pour les petits lignes (qui ne concernent pas la région Centre), la Cour des comptes préconise de poursuivre le transfert engagé vers les régions. Concernant les lignes structurantes du territoires, comme la POLT, et les lignes de nuit, elle conseille de laisser la gestion à la SNCF et ses futurs concurrents, sans convention avec l'Etat. 

Face à ces recommandations, l'Etat se montre plutôt frileux. Concernant la ligne POLT et ses semblables, le ministère des Transports craint que l'absence de convention ne mène "à une baisse significative, voire un arrêt, de ces dessertes pourtant essentielles pour les territoires traversés". 
 
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