L'écart salarial se réduit : les salaires sont plus élevés et moins inégalitaires entre les femmes et les hommes en région Centre-Val de Loire en 2020.
Ce vendredi 3 mars, l'Insee a publié son rapport sur les inégalités salariales entre les femmes et les hommes en 2020. Une situation qui s'améliore en région Centre-Val de Loire qui fait plutôt partie des "bons élèves" en France.
La région Centre-Val de Loire est la région de France Métropolitaine (hors région parisienne) où les femmes salariées sont les mieux rémunérées avec un revenu salarial mensuel médian légèrement supérieur à 1 500€ (hors Île-de-France et Corse). Des écarts de rémunération plus faibles en Centre-Val de Loire certes, mais le revenu salarial médian des femmes reste inférieur de 11,4% à celui des hommes en 2020.
Des écarts de rémunération entre les secteurs publics et privés
Dans la fonction publique, les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes sont moins élevés que dans le secteur privé. Les femmes y touchent 9,7% de moins en moyenne, contre 17,8% de différence de salaire dans le privé.
Ces écarts s'expliquent en partie par des différences de type d'emploi : les femmes ont notamment tendance à moins accéder aux postes à responsabilité. Les femmes occupent aussi un emploi en-dessous de leur niveau de qualification, alors qu'elles ont un niveau de diplômes supérieur à celui des hommes, poursuit l'Insee.
Enfin, l'institut pointe la surreprésentation des femmes dans les emplois à temps partiel. Ce qui, inévitablement, fait chuter la paye moyenne des salariées à la fin du mois.
À temps de travail similaire, le salaire net médian des femmes est inférieur de 7,8% en Centre-Val de Loire
Pour gommer les effets du temps de travail sur la statistique, l'Insee donne également les différences de salaire hommes-femmes en équivalent temps-plein. Ainsi, en 2020, à temps de travail équivalent, le salaire net médian des femmes s'élève à 1 805€. Soit tout de même 7,8% de moins que les hommes en Centre-Val de Loire.
Comme vous le voyez sur l'infographie ci-dessus, l'écart reste imputable à une surreprésentation des femmes dans les emplois à bas salaire, et leur sous-représentation chez les hauts salaires. Ainsi, Environ une femme sur 20 touche plus de 3 500 euros par mois, contre un homme sur 10.
Enfin, les écarts de rémunération se creusent avec l'âge et le niveau de poste. Les salaires augmentent donc moins vite pour les femmes que pour les hommes au fil du temps. En cause : des interruptions de carrière pour cause de grossesse, le recours au temps partiel, ainsi que la mobilité des couples hétérosexuels, souvent motivée par la mobilité professionnelle de l'homme.