Trois mineurs de 16 ans ont été interpellés et placés en garde-à-vue le 4 mai en banlieue d'Orléans. Ils sont soupçonnés d'avoir organisé deux guet-apens contre des hommes, en se faisant passer pour une femme sur les réseaux sociaux et en les attirant à un rendez-vous.
La procureur de la République d'Orléans, Emmanuelle Bochenek-Puren, a annoncé ce mardi 10 mai l'arrestation et le placement en garde-à-vue de trois jeunes âgés de 16 ans. Les trois adolescents sont soupçonnés d'avoir attiré à deux reprises attiré des hommes dans un guet-apens dans le but de les dévaliser.
Deux victimes dans des circonstances similaires
Tout commence le lundi 2 mai, à Saint-Jean-le-Blanc. Ce soir-là, vers 21h15, un homme de 29 ans croit se rendre à un rendez-vous galant fixé avec une femme rencontrée sur les réseaux sociaux. Il est agressé par "trois individus dissimulant leurs visages", explique le parquet, "roué de coup et menacé d'une lame au niveau de la gorge, tandis que les vitres de son véhicule ont été brisées et des objets personnels volés".
Blessée à la main, la victime parvient à s'enfuir, mais écope de 45 jours d'incapacité temporaire de travail (ITT) et d'un "risque d'infirmité permanente au regard des lésions constatées", selon le médecin légiste. Rapidement, une enquête est ouverte par le parquet.
Le même scénario se répète le mercredi 4 mai. Vers 20h15, un deuxième homme, âgé cette fois de 36 ans, est agressé dans des circonstances similaires. Pendant qu'il patiente dans son véhicule stationné, trois individus masqués s'en prennent à lui, l'aveuglent avec du gaz lacrymogène et lui assènent un coup de couteau sous l'aisselle avant "de lui soustraire la somme de 80 euros". "Son véhicule a été dégradé à coups de batte de base-ball et ses pneus crevés", précise encore le parquet. Le médecin légiste lui fixera 7 jours d'ITT.
Trois suspects de 16 ans
Alertés, les services de police parviennent, seulement quelques minutes plus tard, à interpeler et placer en garde-à-vue trois jeunes, âgés de 16 ans, "répondant au signalement recueilli auprès de cette victime". Le parquet d'Orléans, rapprochant les deux agressions, a ouvert le 6 mai une information judiciaire "des chefs de vols avec usage ou menace d'une arme" (passible de 20 ans de réclusion au maximum) et de "dégradations volontaires de biens privés".
Les trois mineurs ont été mis en examen par le juge d'instruction. Deux d'entre eux ont été présentés au juge des libertés et de la détention et placés en détention provisoire. Le troisième a sollicité un délai pour préparer sa défense mais reste incarcéré provisoirement.