Les officines de pharmacie sont de plus en plus touchées par les difficultés économiques. Une situation née de la diminution du nombre de médecins, mais aussi de la baisse des marges commerciales sur les médicaments. Illustration à Orléans.
Le constat est accablant. Une pharmacie disparaît tous les trois jours en France, d'après le livre blanc "pour que la pharmacie ait un avenir" présenté ce mercredi par l'Union nationale des pharmacies de France. Et le mouvement risque encore de s'accélérer avec la pénurie de médecins. Car moins de praticiens implique moins de prescriptions.
S'ajoute à ces difficultés une tension à la baisse sur les prix des médicaments qui fait chuter la marge commerciale des pharmaciens, qui pour beaucoup sont confrontés à des frais importants et des prêts à rembourser.
30% de la valeur de l'officine perdue en 8 ans
A Orléans, Rémi Bigarré a acheté son officine en 2007. Avec la fermeture de cabinets médicaux et les départs en retraite de médecins autour de son lieu d'implantation, son commerce aurait perdu près de 30% de sa valeur en 8 ans.Pour tenter d'enrayer ces difficultés, le pharmacien a été contraint de diminuer son personnel et d'augmenter ses horaires d'ouverture. Insuffisant pour le moment pour garantir la survie de sa pharmacie.
Ce jeudi est présenté le projet de loi sur le financement de la Sécurité sociale pour 2016. Les pharmaciens y seront particulièrement attentifs et espèrent y voir des signaux favorables pour lutter contre le marasme actuel.
Le reportage de Théophile Mbaka et Grégoire Grichois :