Le maire d'Orléans Olivier Carré a émis un avis défavorable lors de l'enquête publique, qui prend fin le 22 novembre. Une partie de la majorité municipale désapprouve la décision, basée notamment sur la lourdeur de la création d'une nouvelle voie dans le centre-ville.
Mardi 14 novembre, la dernière réunion d'information autour du projet de ligne Orléans - Châteauneuf-sur-Loire a lieu dans une ambiance praticulière : à une semaine de la fin de l'enquête publique, le conseil municipal orléanais vient de donner un avis défavorable - quelques mois après avoir autorisé cette même enquête.
La voie supplémentaire prévue, entrant dans la gare d'Orléans, motive l'opposition du maire Olivier Carré à cause son emprise sur des places de stationnements existantes. L'élu ex-LR invoque aussi le manque de retours de la part de SNCF Réseau, maître d'oeuvre, pour justifier son refus.
Soutenu par le Conseil départemental et porté par la Région, le projet de ligne provoque des tensions dans la majorité municipale : difficile pour les élus siégant dans l'une ou l'autre des instances de se positionner. Cinq d'entres eux se sont abstenus, lundi 13 novembre, lors du conseil municipal. C'est le cas de l'adjointe Nathalie Kerrien :
L'opposition municipale, de son côté, a rapidement réagit à se vote en soulignant une décision "rétrograde", "dépassée", "nocive" dans un communiqué.
En attendant, supporters et opposants à la réouverture de la ligne continuent à s'affronter par arguments interposés. L'association 2roc45 dénonce le coût d'une telle mise en oeuvre (environ 200 millions d'euros, partagés entre l'État, la Région et l'Union Européenne au titre de la transition écologique), les problématiques de sécurité aux abords des voies.
En face, c'est le collectif Star 45 qui met en avant le désengorgement de la départementale 2060, l'aspect "écologique" du projet et l'accès facilité à l'est d'Orléans - notamment avec l'ouverture annoncée d'un nouveau lycée à Châteauneuf-sur-Loire.
"Le vote d'aujourd'hui marque l'abandon probable [du projet]" selon l'opposition orléanaise. L'avancement est désormais entre les mains de la préfecture, qui devrait valider - ou non - les conclusions de l'enquête publique au début du mois de décembre.