Loiret : deux offres de reprise proposées, le sort des salariés d'Inteva sera connu le 2 octobre

Deux offres de reprise sont proposées pour le site de Sully-sur-Loire de l'équipementier. Aucune des deux ne satisfait les salariés. 

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Le tribunal de commerce d'Orléans rendra le 2 octobre sa décision concernant le repreneur de l'équipementier automobile Inteva Products, en redressement judiciaire depuis juin, a rapporté l'AFP ce 22 septembre, à l'issue de l'audience d'examen de deux dossiers de reprise. La filiale française du groupe américain spécialisée dans la fabrication de moteurs de lève-vitres et de serrures de véhicules emploie 663 salariés dans l'Hexagone dont 176 à Sully-sur-Loire (Loiret), son siège social.

Deux offres de reprise s'affrontent


Le groupe s'est déclaré candidat à sa propre reprise, une procédure facilitée par une ordonnance de mai 2020 qui permet au passage une liquidation de ses dettes. Son offre prévoit la fermeture du site de Saint-Dié, la poursuite de l'activité à Esson, et 60 licenciements sur 176 postes à Sully-sur-Loire.L'autre offre émane d'un duo d'entrepreneurs, Emmanuelle Gautier et François Huon. Elle envisage la reprise des activités moteurs et électronique et prévoit de conserver le site d'Esson, mais seulement 35 postes à Sully-sur-Loire. Toutefois, les garanties financières nécessaires au rachat, d'un montant d'un million d'euros, ne sont pas encore réunies, ont indiqué les porteurs du projet après leur audition.
 

Une habile manoeuvre pour Inteva ?


Du coté des salariés, aucun des deux projets n'apparaît satisfaisant. "Le comité social et économique central d'Inteva a rendu un avis défavorable sur ces deux propositions", a précisé le secrétaire du CSE Stéphane De Zutter. Sur les marches du tribunal d'Orléans, une quinzaine de salariés ou anciens salariés s'étaient réunis mardi pour manifester leur mécontentement, banderoles à l'appui : "Inteva parasite la France", ou encore "Inteva 1 -0 éthique".  Ils accusent notamment Inteva de profiter de la situation pour effacer ses dettes et ne pas honorer des engagements qui avaient été pris par le groupe en matière d'indemnisation et de formation lors de deux plans sociaux antérieurs. En 2018 et 2019, 170 emplois avaient en effet déjà été supprimés. 
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