Appelés à manifester ce jeudi 24 mars, les retraités de l’ensemble du territoire national se mobilisent pour une revalorisation de leur retraite. Ils étaient environ 300 au centre-ville d’Orléans.
“De l’argent, il y en a, dans les caisses du CAC 40, augmenter les pensions, 300 € toute suite !“ C’est l’hymne qui régnait au mégaphone, de la manifestation des retraités ce jeudi 24 mars.
Au départ de la place martroi jusque devant la préfecture, les manifestants ont un seul mot d’ordre, une revalorisation de leur retraite.
Partir plutôt pour laisser la place aux jeunes, Jean-Philippe Roinel en rêve, cet ancien informaticien à Sanofi, banderole à la main, est déterminé « Il faut du travail pour tout le monde et ce n’est pas en gardant les anciens au travail que les jeunes auront du boulot » s’exclame le retraité.
"Je suis quelqu’un qui a fait toute ma carrière dans l’informatique et je vois ce que l’informatique à apporter dans l’évolution des techniques de travail. Le but de ces évolutions techniques, c’est de faire travailler moins, pour que tout le monde travaille et parte rapidement à la retraite, je suis contre le départ à 65 ans," précise-t-il.
Si majoritairement des retraités étaient présents, des jeunes inquiets pour leur avenir ont pris part à la mobilisation. Comme Chaine Caragos, responsable des jeunes communistes du Loiret.
"Aujourd’hui, nous les jeunes, on est là parce qu’on souhaite un recul de l’âge à la retraite à 60 ans, on ne veut pas passer notre vie au travail. Partir à 60 ans, permettrait de faire baisser le chômage ". Explique le jeune homme.
La réforme des retraites est bien au centre du débat, mais l’objectif principal de cette mobilisation, c’est d’alerter et de pousser les candidats à l’élection présidentielle de faire du pouvoir d’achat des retraités une priorité.
"Les retraités, ça concerne 16 millions de Français, c’est un corps électoral important " précise, Jacky Gemon, retraité de la SNCF.
Les pensions n’ont fait que baisser depuis ces dix dernières années selon lui.
"Là, on a eu 1,1% en début d’année et on s’aperçoit qu’ils sont déjà largement dépassés, on a quasiment plus de 3% d’inflation depuis le mois de janvier 2022, c’est de plus en plus difficile, pour vivre dignement, et avoir accès aux loisirs." déplore cet ancien cheminot.
Détenant 2000€ par mois, ce retraité de la SNCF doit subvenir aux besoins de sa famille et faire face à l’inflation avec un seul revenu.
"L’ensemble des retraités subissent quand même un décrochage vis-à-vis des actifs, ils ont un revenu qui augmente plus vite que les retraités, ce qui fait que les retraités décrochent par rapport aux actifs et ne suivent plus l’évolution du coût de la vie."
À 18 jours du premier scrutin, le message est donc passé, les retraités veulent une aide de 300€ ainsi qu’une prise en charge à 100% de la sécurité sociale.