La ministre Agnès Buzyn à Orléans : "dans la santé, des moyens, il y en a"

En pleine réforme du système de santé, la ministre s'est déplacée à l'Agence Régionale de Santé d'Orléans. Elle fait le tour des consultations qu'elle a lancées en région et échange avec les professionnels sur le terrain. Son discours consensuel n'annonce pas de nouveaux financements. 

"Les groupes de travail de la stratégie de transformation du système de santé ont commencé la semaine dernière" rappelait la ministre de la Santé sur Twitter. Agnès Buzyn faisait donc le déplacement mercredi 18 avril à Orléans pour rencontrer les professionnels. L'élue s'est rendue à l'Agence Régionale de Santé (ARS) dans le cadre de la tournée des consultations qu'elle a lancées en région. Au programme, discussions autour de la future organisation territoriale du système de santé. 




Parmi les pistes de réflexion : penser en terme de parcours du malade et non plus en terme de structures. Les professionnels doivent imaginer les circuits de prises en charge de patients types pour proposer des soins plus cohérents. 

Il ne faut plus que les personnes âgées hébergées en EHPAD passent par les urgences pour se soigner


a annoncé la ministre de la santé au micro de France 3 Centre - Val de Loire. Quatre objectifs sont publiquement affichés, répondre : 
  • à l’évolution des pathologies
  • aux progrès des soins
  • aux besoins des patients
  • aux attentes des prof. de santé. 


Agnès Buzyn souhaite "décloisonner le secteur médico-social" mais en ce qui s'agit des moyens, il n'y en aura à priori pas plus. 

En écho à la phrase très médiatisée d'Emmanuel Macron "il n'y a pas d'argent magique", la ministre de la santé répète dans les médias que "de l'argent, il y en a" dans la santé. La réforme se fera sur donc sur fonds constants.

Pourtant, lundi, la CGT rassemblait ses syndiqués devant le conseil régional pour demander aux élus d'émettre un avis défavorable à ce PRS2 (Plan régional de santé 2eme génération) justement.

 

Orléans, un désert médical voué à ​se creuser ? 


Dans le même temps, la République du Centre en a profité pour publier un édito. Anne-Marie Coursimault et Luc Barre pointent du doigt le désert médical qu'est Orléans. Ils reportent une enquête menée par le maire lui-même qui soulèverait le manque de médecins : il y aurait à Orléans "70 généralistes alors qu'il en faudrait 110 pour être dans la norme nationale". 

La question du numerus clausus refait apparition dans le débat : ne serait-ce pas le moment de réouvrir les vannes pour permettre à plus d'étudiants en médecine de se former ? Le gouvernement entend aussi passer plusieurs sujets en revue, parmi lesquels la première année de médecine, la coopération entre professionnels de santé grâce aux pratiques avancées en soins infirmiers, l'articulation enseignement/recherche pour l’ensemble des formations aux professions de santé.

Un autre projet fait grincer des dents, la question des maisons de santé pluri-professionnelles. Il faut aujourd'hui un duo de médecins pour monter un établissement. Le gouvernement en réclamera désormais quatre pour apporter ses financements. Alors que la région peine à trouver des médecins, le chiffre pourrait être trop difficile à tenir. 

Une élue de la région dans la consultation


Trois personnes ont été nommées pour élaborer une feuille de route. La députée du Loiret Stéphanie Rist devra, avec les deux autres, rendre ses premières orientations d'ici début mai. Etiquetée La République En Marche, elle assure toujours ses fonctions de rhumatologue et de chef de pôle au Centre Hospitalier Régional d’Orléans. 
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