Neuville-aux-Bois : un homme condamné pour menaces racistes en commentaires sur Instagram

L'animatrice Ariane Brodier et l'international français de rugby Fulgence Ouedraogo ont été victimes de propos haineux sur les réseaux sociaux. L'accusé, un Loirétain, a pris connaissance de sa peine ce mardi, au tribunal correctionnel d'Orléans.

Ariane Brodier postait en décembre des photos de sa grossesse sur Instagram. En couple avec le joueur international français de rugby, Fulgence Ouedraogo, ils ont reçu des menaces de mort, des menaces racistes. 

Le tribunal correctionnel d'Orléans a tranché ce mardi soir. L'auteur de ces menaces, un habitant de Neuville-aux-Bois, a été condamné à six mois de prison avec sursis.

"Bêtise et jalousie"


A 35 ans et sans emploi, il était poursuivi pour "menace de mort réitérée commise en raison de la race, de l'ethnie, la nation ou la religion". Il avait fait part de son intention de s'en prendre au compagnon, menaçant de "lui tirer une balle dans la tête" et de "lui couper la tête". 

Ariane Brodier avait dénoncé ces insultes.

Rapidement identifié et entendu par les gendarmes - peut-on lire sur l'AFP -, il avait avoué être raciste. Devant le tribunal correctionnel, le prévenu a plaidé la bêtise et la jalousie.

Procédure particulièrement rapide mais petite peine


Anne Brodier et Fulgence Ouedraogo ont eu de la chance, la procédure a été rapide et a abouti. La chose n'est pas aisée, car en France, les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter et donc Instagram sont considérés comme des hébergeurs, et non des éditeurs.

"Un rapport récent commandé par la Commission européenne relevait que seulement 40 % des contenus haineux étaient retirés dans les 24 heures" peut-on lire sur le JDD.

En mars 2017, Twitter aurait suspendu 376.890 comptes faisant l'apologie du terrorisme en 6 mois. Le gouvernement souhaite réformer la loi, pour se rapprocher sur modèle allemand : sanctionner lourdement les hébergeurs s'ils ne suppriment pas les contenus en moins de 24h. Mais même s'ils sont tenus de supprimer les réactions haineuses, ces réseaux sociaux n'en portent cependant pas la responsabilité, et n'aident pas toujours la justice à retrouver l'auteur.

L'adresse IP, c'est l'ADN du délinquant. Celle-ci peut être brouillée. L'enquête en devient plus difficile. 

Concernant les peines, l'auteur de menaces est passibl jusqu'à 7 ans de prison. Mais ces peines sont rarement appliquées. 
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