En Indre-et-Loire et dans le Loiret, les restaurateurs s'organisent pour continuer de faire vivre leurs cuisines et produits suite à l'annonce du couvre-feu.
Pour Alexandre Fischer, l'un des propriétaires du Glou-glou à Orléans, "couvre-feu signifie se réorganiser rapidement". Ouvert depuis seulement 2 mois, son bar n'a pas traversé la période de confinement et son équipe pensait "être sauvée de tout ça". Les répercussions financières n'ont pas encore été estimées mais l'établissement ne pourra pas engager du personnel comme il l'avait prévu. En effet, Jean Castex annonçait ce jeudi 22 octobre la mise en place d'un couvre-feu dans le Loiret et l'Indre-et-Loire, effectif de 21h à 6h du matin.
A Tours, la brasserie La manufacture de Cyril Foulon estime ses pertes "à 30% du chiffre d'affaire" au mois d'octobre. Une situation "catastrophique" pour le gérant qui a déjà mis plusieurs de ses salariés en chômage partiel. En plus des pertes économiques se rajoute l'ambiance, devenue "anxiogène depuis les dernières restrictions".
Pire encore, la propriétaire du restaurant Le Vieux Mûrier, Claire Hurdiel, redoute la fermeture définitive de son affaire : "20 couverts à midi, 3 cafés l'après-midi et fermer à 20h30 ce n'est pas possible".
Leur survie dépendra des commandes
Hésitants quant à l'ouverture de leurs établissements, certains se concentrent déjà sur les ventes à emporter. Alexandre, également caviste, mise sur ses ventes de bouteilles : "nous allons communiquer davantage là dessus". Il proposera aussi de la vente à emporter en plus des repas sur place avant le début du couvre-feu.
Maxime Voisin, gérant du restaurant De Sel et d'Ardoise à Orléans, parvenait à faire "en trois jours le chiffre d'affaire de cinq jours" pendant le confinement grâce à la vente à emporter. Même s'il a réussi sa transition, il a fallu réadapter l'ensemble de sa carte : "C’est bien de faire de la vente à emporter, mais si nos clients se retrouvent chez eux sans savoir comment réchauffer ou assaisonner le dernier élément le pari est raté. L’idée c’est de prolonger le plaisir et que notre cuisine se retrouve chez eux". Ses clients, à l'image de Claire, continueront de le soutenir : "On va revoir nos pratiques et on se fera restaurant à la maison".