Polémique autour du roman "Orléans" : L'Express exhume des dessins antisémites de l'étudiant Yann Moix

Alors que la famille Moix se déchire en public suite à la sortie de son roman, "Orléans", d'anciens propos antisémites extrêmement violents refont surface. 

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"Les six millions de Juifs soi-disant morts dans les camps en carton-pâte que la Metro Goldwyn Mayer a fait construire pour le compte de quelques Juifs avides de pognon..." : les quelques extraits de texte cités par l'Express sont d'une rare violence. Ils accompagnent des dessins qui le sont tout autant. Ils sont signés Yann Moix.

L'écrivain et chroniqueur est sous le feu des projecteurs depuis la rentrée littéraire et la sortie de son roman "Orléans" où il détaille par le menu les violences et humiliations que lui aurait faites subir son père durant son enfance. Après le démenti de ce dernier, le frère de Yann Moix, Alexandre, a également adressé une lettre ouverte à la presse il retourne contre l'écrivain les sévices qu'il décrit. 
 

"Vous pouvez frapper le Juif"


Déjà éprouvant, le dossier Moix s'étoffe, avec les révélations de l'Express, d'accusations d'antisémitisme. Yann Moix a alors 21 ans. "Il faut bien constater que mes productions étaient lamentables et moches", ajoute-t-il, reconnaissant être l'auteur des dessins mais pas des textes, clairement négationnistes, d'un journal fabriqué en 1989-90 baptisé "Ushoahia, le magazine de l'extrême".

Dans un des dessins, Yann Moix reprend une publicité pour une célèbre boisson gazeuse mettant en scène un homme en tenue de déporté avec ce slogan: "Coca-Crema, you can beat the Jew!" ("Coca-Crema, vous pouvez frapper le Juif") détournant le célèbre "Coca-Cola you can't beat the feeling".

"L'homme de cinquante ans que je suis est littéralement épouvanté de ce qu'il a pu produire, en l'espèce, à 21 ans. Je devais être bien mal dans ma peau, alors, pour me vouer à une telle débauche de mauvais goût", a répondu Yann Moix. 

Plus que du mauvais goût, les propos négationnistes tombent sous le coup de la loi. Ils sont passibles d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende. L'injure raciste ou antisémite, elle, fait encourir à son auteur jusqu'à 6 mois d'emprisonnement et 22 500 euros d'amende lorsqu'elle est publique. 
 

Des accointances dans le milieu antisémite


Des internautes rappellent cependant que Yann Moix s'est au cours de sa carrière régulièrement affiché avec des personnalités connues pour leurs positions antisémites et négationnistes comme Paul-Eric Blancrue, Frédéric Châtillon ou encore Alain Soral, visibles ici dans un tweet retrouvé par France Soir
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