A Orléans, le Québec tente de faire sa promotion

En tournée dans toute la France, l'entreprise Objectif Québec s'est rendue à Orléans, ce vendredi 11 octobre, afin d'accompagner de potentiels expatriés sur le départ pour le Canada. Le principal conseil : attention aux idées reçues et aux démarches administratives fastidieuses !

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L'accent québecois ne trompe personne. Ce vendredi 11 octobre au matin, la salle Eiffel d'Orléans, située dans le centre-ville, avait des airs de Canada. Au détour d'un stand de sirop d'érable et autres produits typiques du pays, on discute de hockey et du club des Canadiens de Montréal. Un peu plus loin, deux retraitées échangent sur leur prochain voyage outre-Atlantique, du côté d'Ottawa et de Toronto.

En tout, une quarantaine de personnes s'étaient retrouvées rue de la Tour Neuve à l'occasion d'une journée de rencontres organisée par l'entreprise Objectif Québec. La présidente, Christelle Colling, la quarantaine, les cheveux courts, mène son activité avec un rythme d'enfer. D'autant plus depuis le début de sa tournée "Le mois du Québec". En à peine un mois, elle compte silloner 19 grandes villes de l'Hexagone pour faire la promotion de la plus francophile des régions étrangères.

Celle qui vient de Gien dans le Loiret s'est lancée dans cette aventure par amour pour le Québec : "Nous accompagnons gratuitement les Français dans leurs démarches d'expatriation. J'aime trop cette région pour voir de jeunes personnes débarquer sans aucune préparation et très vite déchanter." Sa petite entreprise fonctionne grâce aux partenariats qu'elle mène avec des sociétés canadiennes.


Des démarches parfois rebutantes


Parmi la quarantaine d'Orléanais prêt à s'envoler, beaucoup sont de jeunes actifs. Certains sont fraîchement diplomés de quelques mois et pensent déjà à faire leur vie au bord du fleuve Saint-Laurent. Mais Christelle Colling tient à les résonner : "Il y a encore beaucoup d'idées reçues sur le Canada. S'y installer demande de nombreuses démarches administratives parfois rebutantes."
 


Assis sur une chaise dans l'attente d'un entretien personnel, Jérémy Chamfort en sait quelque chose. Ce passioné d'Amérique du Nord tente de rejoindre le Canada depuis de nombreux mois. A 32 ans, il a tout abandonné pour partir. Ce grand trentenaire au physique de bûcheron a vendu sa maison en Franche-Comté et quitté son poste de commercial dans l'automobile. Pourtant, il n'est pas sûr de pouvoir atteindre sa terre promise : son profil semble trop courant pour qu'un permis de travail lui soit accordé.

En effet, selon les intervenants sur place, l'administration locale lorgne sur des professionnels des nouvelles technologies, des métiers de la bouche, du tourisme ou encore des techniciens et même des gardes forestiers. Jérémy envisage même une reconversion en tant que chauffeur routier pour accéder à ses fins :

Je ne peux pas être plus dans le flou. Je suis venu aujourd'hui pour chercher des réponses et un accompagnement car je sais que ma situation est difficile. Je ne pensais pas que les démarches étaient aussi complexes.

 

"Ce que les Français imaginent ne ressemble pas à la réalité"


Désormais au chômage et de retour chez ses parents, Jérémy attend une réponse de sa demande de "PVT" (permis de vacances-travail). Mais, il n'est pas le seul dans son cas. Plusieurs dizaines de milliers de personnes espèrent, chaque année, décrocher le précieux sésame décerné par un tirage au sort.

Les grands espaces, une mentalité bienveillante, une situation économique prospère... Les raisons de s'installer au pays de la feuille d'érable sont nombreuses pour les Français : "Le Québec ressemble à un Eldorado pour certains. Mais ce que les Français imaginent ne ressemble en rien à la réalité. Il faut avoir de belles qualifications, savoir repartir de zéro et travailler dur", explique Michelle Blayac, présidente de l'association Berry Québec, elle aussi éprise de la région. Son fils et sa belle-fille s'y sont installés il y a quelques années : "Mais les difficultés administratives sont encore bien présentes", regrette-t-elle.
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