L’idée lui est venue lors du 1er confinement. Ne trouvant pas de visuels attrayants il s’est lancé dans la fabrication de puzzles aux images plus contemporaines et 100% fabriqués en France. Découvrez comment l’orléanais Jean-Baptiste Viot a réussi son pari !
C’est en refaisant chez ses parents un puzzle d’un pont à Strasbourg, que Jean-Baptiste, 28 ans, s’est lancé dans ce projet fou : créer une maison d’édition de puzzles illustrés. En effet, ce puzzle d’une célèbre marque allemande était un peu vieillissant.
En cherchant sur internet des puzzles français aux esthétiques plus modernes, il s’est rendu compte que cela n’existait pas.
Venant de quitter son travail il décide de créer sa propre marque de puzzles localisant sa production en France et créant des partenariats avec des artistes illustrateurs du monde entier.
Pourquoi l’appeler Sulo ?
Les amateurs de japonais auront tout de suite fait le rapprochement. C’est la traduction du terme "slow" : la lenteur. Un éloge à cette vertu que le puzzle met en relation avec celui qui le reconstruit.
Il faut savoir qu'il y a beaucoup de vertus au puzzle en termes de concentration, de réflexion, de méditation même.
C’est une activité qui peut aussi rassembler la famille, les amis ou encore les couples. Cette activité manuelle va à l’encontre de toutes les technologies qui nous entourent. Le fait de se déconnecter des écrans est une nécessité que prône Jean-Baptiste.
Comment fait-il ?
La toute première étape c’est de contacter un artiste et de lui proposer le projet. Entre Louis Otis, Simon Landrein ou encore Beya Rebaï (la nouvelle collection de janvier) les styles sont variés. Chacun à alors un mois pour proposer une illustration. Lorsque celle-ci est validée il faut l’envoyer à l’impression.
C’est à Nancy que les puzzles sont imprimés sur du carton et du bois provenant de forêts gérées durablement. Au total seuls 500 exemplaires de chaque visuel sont tirés. Cette édition limitée en fait "limite" un objet de collection.
Direction ensuite l’Aube pour la découpe des puzzles. Ce n’est qu’au bout d’un mois que les boîtes sont livrées à Saint-Marceau dans le garage de notre entrepreneur.
Un périple d’environ 400km pour ces puzzles originaux et écolos !
J’ai quasiment vendu en 3 mois ce que je pensais faire limite en un an.
Entre le confinement et les fêtes de fin d’année c’est avec surprise que les 2 500 premiers puzzles commandés en septembre ont été vendus. Une passion devenue aussi un travail.
Une petite entreprise qui pourrait s’agrandir
C’est presque seul qu’il gère son entreprise de A à Z. Seulement deux graphistes l’épaulent sur la direction artistique du projet (confection de boîtes) et sur l’identité visuelle de son compte Instagram.
Entre les échanges avec les artistes, les prestataires et les clients, il ne compte pas ses heures. Le plus long ? Les envois des commandes à préparer une par une avec un mot manuscrit personnalisé.
Touche à tout, il ne s’ennuie pas, mais le projet prenant de plus en plus d’ampleur, il faut faire évoluer son statut d’entreprise et faire appel, entre autres, à un expert-comptable.
L’objectif ? Réussir à exister en 2021 et plus si affinités !
Et après ?
Pour l'instant, je vais rester sur le domaine du puzzle. Je pense qu'il y a encore pas mal de choses à faire là.
Lorsque l’on fait les comptes, 5 modèles de puzzles sont sortis depuis début septembre 2020. Trois autres arrivent d’ici fin janvier 2021. Ces puzzles destinés aux adultes entre 20 et 40 ans ne suffisent plus ! Pourquoi pas une gamme enfant ? Toujours illustrée et avec moins de pièces. Affaire à suivre donc...
Pour les plus curieux, il se pourrait qu’un puzzle 100% orléanais voie le jour. Avis aux artistes orléanais, Jean-Baptiste n’est pas en manque d’idées.