Déjà vainqueur en 2013 de cette marche mythique, autrefois appelée Paris-Colmar, le marcheur Loirétain Jean-Marie Rouault a récidivé cette année. Du 5 au 8 juin, il a parcouru les 426 km de l'épreuve en 56 heures, 52 minutes, et 2 secondes.
- Pourquoi se relancer un tel défi après une première victoire et une interruption ?
- Comment gère-t-on une course de ce genre ?
- un prologue de 9 km à Neuilly-sur-Marne, sans intérêt pour moi. Je me suis fixé une allure de 9,3 km/h, et me suis retrouvé à la dernière place du classement, mais en ne perdant que 10 mn sur la tête de course.
- 1ère étape de 215 km entre Château-Thierry et Bar-le-Duc :
Je suis parti à une allure de 9,3 km/h, que j’ai tenue tout au long du tronçon. A cette vitesse, je savais que personne ne pourrait me suivre sur une telle distance. J’ai fait la différence avec un écart de 3 heures sur mes poursuivants, et profité de l’arrêt obligatoire de 2 heures.
- 2e étape de 175 km entre Bar-le-Duc et Epinal :
J’ai réduit mon allure, tout en continuant à augmenter les écarts avec mes concurrents. Il ne fallait pas arriver à Epinal trop tard, afin de profiter au maximum du moment de repos.
- 3e et dernière étape de 56 km entre Plainfaing et Ribeauvillé :
Après avoir franchi le col du Bonhomme et celui du Calvaire, j'ai profité des derniers moments, et préparé mon arrivée glorieuse à Ribeauvillé.
- Quels ont été les moments les plus difficiles dans cette édition 2019 ?
Le vendredi matin (2e étape), j'ai ressenti comme souvent un coup de fatigue au lever du jour. Nous sommes au kilomètre 280, et à notre deuxième nuit blanche. Il a fallu résister pour parvenir à Mirecourt, au kilomètre 340, car ensuite je connaissais très bien la fin du tronçon que j'avais repéré à plusieurs reprises.
- A quel moment se dit-on que c’est gagné ?
- Ne faut-il pas être un peu fou pour se lancer dans cette aventure ?