La maternité de Pithiviers ne rouvrira pas ses portes. L'Agence Régionale de Santé a annoncé ce mardi sa fermeture. Retrouvez l'interview intégrale d'Anne Bouygard, directrice de l'ARS est l'invitée du 12/13
►Invitée du 12/13, Anne Bouygard, directrice de l'ARS : retrouvez l'intégralité de son intervention
L'Agence Régionale de Santé a annoncé ce mardi la fermeture de la maternité de Pithiviers. Retrouvez l'intégralité de l'interview d'Anne Bouygard, directrice de l'ARS invitée du 12/13
Dans un courrier adressé au sénateur du Loiret Jean-Pierre Sueur, Anne Bouygard, la directrice de l’Agence régionale de santé, explique les raisons qui « conduisent à considérer que les conditions de la sécurité sanitaire ne sont pas réunies » et à retirer en conséquence au centre hospitalier de Pithiviers son autorisation d’activité d’obstétrique.
Des effectifs insuffisants
Le texte s’appuie notamment sur un audit réalisé en 2014 et qui avait conclu à la fragilité de l’organisation de la maternité. En cause, le départ prévisible à la retraite de plusieurs médecins et la grande difficulté à leur trouver des remplaçants. D’où les difficultés récurrentes dans l’organisation de la permanence des soins de gynécologie obstétrique. Même difficultés pour réunir l’effectif requis en anesthésie-réanimation et en pédiatrie.
Pas d’aide possible de la part de la clinique Oréliance : son président a confirmé ne pas être en mesure d’apporter son soutien à une activité d’accouchement sur place, à Pithiviers. Cet établissement serait en revanche prêt à mettre en place un centre périnatal de proximité.
« Déception et amertume » pour Jean-Pierre Sueur
La directrice de l’ARS « souhaite désormais […] mettre en place un vrai projet alternatif avec l’expertise et la compétence des équipes actuelles du centre hospitalier de Pithiviers. »
Dans un communiqué, le sénateur Jean-Pierre Sueur exprime sa déception et son amertume à l’annonce de cette décision : « Le texte même de cette lettre montre que si tous les efforts possibles avaient été faits par tous, cette maternité aurait pu être sauvée dans le respect de la réglementation et des conditions de sécurité requises, à juste titre.
"Il a suffi dans cette lettre de 15 lignes pour liquider tous les efforts accomplis pour permettre la permanence des soins dans les trois disciplines concernées. […]
"Je regrette que certaines instances se soient cantonnées dans un rôle, certes utile, de "contrôleur" alors que l'on aurait souhaité qu'elles s'emploient à tout faire pour aider au recrutement des praticiens nécessaires et à remplir les conditions qu'elles édictent. »