C'est à Pithiviers dans le Loiret, que Thierry Plat a constitué progressivement sa collection. Et c'est fortuitement qu'il en est arrivé à ce qui désormais, est une véritable passion.
" Je suis devenu collectionneur quand mon beau-père a cassé sa pipe..."
Une histoire qui commence mal mais qui se termine bien. Rien ne pré-destinait Thierry Plat à devenir collectionneur de pipes. A la mort de son beau-père, il récupère trois de ses pipes. C'est le début d'une longue histoire dont les pages s'écrivent toujours.
La première des trois pipes est en forme de pistolet. La deuxième en forme de carabine avec pour chacune, le fourneau en racine de bruyère et le reste en ébonite.
La troisième pipe est montée sur un fourneau en merisier et l'embouchure en corne. Elle répond au doux nom de l'oeuf de la patte de poule. Pris à son propre jeu, il ne va plus cesser de chiner et d'écumer les vide-greniers à la recherche d'autres pipes, de nouvelles pipes.Chacune viendra renforcer le reste des troupes et étoffer l'histoire de cette collection.
Confrère pipier non fumeur par la Confrérie des Maîtres Pipiers de Saint-Claude
On dirait un pied de nez. Et pourtant. C'est le seul cas de figure et c'est inédit. Thierry plat qui ne fume ni la pipe ni la cigarette a été élevé à la dignité de Confrère pipier.
Ce n'est ni du pipeau encore moins une galéjade marseillaise. Et Thierry Plat n'en revient toujours pas. C'est avec une émotion réelle qu'il évoque cet événement préparé en catimini par son épouse et leurs deux filles. C'était pour son cinquantenaire. Inoubliable. Désormais, trône au Musée de la Pipe à Saint Claude, une pipe qui porte son nom : Thierry Plat. Et c'est son feu beau-père qui n'a pas finit d'en rire.
► Propos recueillis par Théophile Mbaka et Xavier Naizet.